Ces enfants belges  pris en otage au Congo-Kinshasa !

Il y a bientôt plus de deux ans que  des enfants congolais adoptés par quelques familles belges ne sont pas encore partis du pays. Ils doivent, semble-t-il, avoir  le visa de sortie du territoire congolais.  Curieux ! Ces enfants ont déjà acquis la nationalité belge ! Et parmi les Congolais(es), plusieurs compatriotes ayant la nationalité belge rentrent et sortent du pays de Lumumba sans problème.
 
Qu’est-ce qui compliquerait le dossier de ces enfants au point de causer du chagrin et de l’anxiété dans leurs familles adoptives ?
Serait-il  question d’un chantage politique ? A l’heure où  la majorité de Congolais(es) plaide pour l’alternative politique au pays, ces enfants seraient-ils pris en otage pour éviter que les gouvernants belges ne prennent partie et de manière publique  pour  cette alternative ?
Pourquoi, dans un pays où plus de plusieurs  millions d’enfants souffrent de malnutrition et d’analphabétisme, ces quelques enfants  congolais de nationalité belge sont-ils retenus au Congo-Kinshasa ?  
Certaines langues prétendent que ‘’les autorités de Kinshasa’’ ont peur  que ces enfants ne puissent  souffrir de certains abus en arrivant sur le sol belge.  Pourtant, ces autorités savent que l’adoption, en Belgique, suit des procédures rigoureuses avant qu’elle ne soit autorisée.
Cela étant, il y a lieu de se poser la question de savoir si les enfants sont mieux traités sur le sol congolais ? Le viol utilisé comme arme de guerre a fait plusieurs victimes parmi eux.
Le fait qu’un nombre très élevé de parents congolais ne bénéficie ni de droits sociaux, ni de droits économiques  a conduit à une irresponsabilité familiale telle que plusieurs de nos enfants finissent leur vie dans la rue comme ‘’kulunas’’ ou simples enfants de la rue.
Comment est-il possible de fermer les yeux face à  cette déshumanisation de nos enfants en prenant  en otage une  infime minorité pouvant accéder à l’éducation, aux soins de santé et à l’amour familial  dans un pays où les règles du vivre-ensemble sont suffisamment respectées ?
Le comble est que ces enfants ont ‘’leurs compatriotes belges’’ parmi les ministres, ‘’les honorables députés’’ et les autres membres de l’administration (fantoche) du pays. Eux peuvent passer  de la Belgique au Congo-Kinshasa et du Congo-Kinshasa à la Belgique sans qu’ils soient soumis aux mêmes conditions que des ‘’êtres faibles et fragiles’’ pris en otage.
Faut-il en appeler à la voix de la raison pour que ‘’les autorités congolaises’’ comprennent que ce n’est pas avec les enfants belges pris en otage qu’ils vont exercer des pressions sur les gouvernants belges qui, demain, voudront soutenir l’alternative politique au Congo-Kinshasa ?
Un motif ‘’traditionnel’’ serait évoqué pour justifier cette rétention des enfants. Au Congo-Kinshasa, semble-t-il, l’adoption ne se ferait qu’au sein d’une même famille ou d’une même ethnie.  Si cette  règle a existé, l’explosion de la misère  anthropologique au pays de Lumumba en a fait une exception. Cette misère a conduit certains hommes et certaines femmes de bonne volonté à prendre en charge les enfants abandonnés sans qu’ils aient des relations familiales   avec eux. Plusieurs couvents de religieux et de religieuses regorgent de ces enfants sur toute l’étendue du territoire congolais.
Il serait malheureux que sur toute l’étendue de ce territoire, le règlement  de certaines questions nationales et/ou internationales soit lié à l’avenir d’un seul clan : ‘’la kabilie’’.  Au sujet des enfants évoqués dans cet article, nous estimons qu’il serait juste de les rendre à leurs familles adoptives sans que le chantage politique s’empare de cette question.
 
Mbelu Babanya Kabudi

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