Le ministre de l’EPSP et sa famille échappent à un attentat

Patrouille de la police devant la paroisse catholique Saint Michel à Kinshasa le 21/01/2018 lors de la marche organisée par les laïcs catholiques. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Phare


        Gaston Musemena Bongala, ministre de l’Enseignement Primaire,
Secondaire et Professionnel (EPSP), a échappé à un attentat dans la
soirée du jeudi, 16 août 2018, à Binza-Macampagne, exactement au
croisement des avenues Riviera et Allée Verte. Ce jour-là, lui qui
réside dans la commune de la Gombe, s’est rendu à Binza pour une
visite à un membre de famille qu’il n’avait pas revu depuis un certain
temps. A l’occasion, il avait préféré conduire lui-même sa jeep privée
et s’était fait accompagner de son épouse, de ses deux filles jumelles
de trois ans et de son garde-corps. La visite s’étant bien déroulée,
Gaston Musemena a décidé de regagner avec les siens son domicile vers
22h00.. Il ne se doutait nullement du traquenard qui l’attendait sur le
chemin du retour.
        Roulant calmement, il est arrivé au croisement des avenues Riviera et
Allée Verte lorsque brusquement il a aperçu devant lui des militaires
qui malmenaient une jeune dame. En responsable, il n’a pas voulu
passer outre : il s’est arrêté et a demandé à son garde-corps d’aller
s’enquérir du différend éventuel qui opposait la dame et les hommes en
uniforme. Promptement ce dernier est sorti avec son arme pour
s’approcher de ses collègues militaires et s’informer sur la dispute.
Mais l’accueil qui lui a été réservé n’était pas celui qu’il espérait.
Sans sommation, ces militaires se sont retournés contre lui et l’ont
prestement désarmé en un tour de main et l’ont neutralisé. Devant ce
retournement de la situation, le ministre est descendu de son
véhicule, espérant calmer la situation, mais peine perdue. Ces
militaires, hors-la-loi l’ont également agressé en lui ravissant son
téléphone, les clefs de contact de véhicule et tous le contenu de ses
poches, tout en se battant pour arracher l’alliance en or que le
ministre avait sur le doigt. Mais ils ont dû laisser tomber devant la
résistance farouche de leur victime.

Arrêt d’un militaire complice

        Parmi ces militaires, certains se sont mis à tirer sans discernement,
sans doute pour décourager l’intervention de secours de toute bonne
volonté. Simultanément, d’autres s’en sont pris à la famille restée
dans la jeep. Là, ils se sont emparés des bijoux et de l’alliance
portés par Mme Musemena, sans oublier tout ce qu’ils sont jugé utile
d’emporter. Alors que ce dépouillement s’opérait, le garde du corps
réduit à l’impuissance, avait toutefois gardé son téléphone et
sollicité une intervention d’urgence. Celle-ci a surgi aussi
brusquement que l’attaque, semant le désarroi parmi les agresseurs,
obligé de battre en retraite à bord d’un taxi-ketch jaune, en
compagnie de la fjeune dame martyrisée.
        Sur le lieu du crime, l’intervention a surpris un militaire qui a
prétendu que la ketch qui s’éloignait n’était pas celle des bandits en
uniforme, mais que ceux-ci, s’était enfuis déjà lorsque, lui était
intervenu. Cette explication n’a convaincu personne, encore moins
l’équipe des militaires d’intervention qui l’ont arrêté immédiatement.
Hier dimanche, on a appris que l’enquête était sur la bonne voie. Des
témoignages recueillis sur place affirment que ce coin reculé est
constamment l’objet de ce genre de braquage et des tirs et que souvent
le militaire arrêté se manifeste dans ces circonstances-là. Ce qui
fait penser qu’il serait membre de cette bande de voyous.
SAKAZ

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