Lutte contre les violences sexuelles : Dr Mukwege félicite la justice militaire

Docteur Denis Mukwege, responsable de l’hôpital de Panzi à Bukavu dans la province du Sud-Kivu le 15/03/2016 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Dr Denis Mukwege, gynécologue et responsable de l’Hôpital de Panzi de Bukavu (Sud-Kivu) félicite la justice militaire congolaise pour son implication dans la lutte contre les violences sexuelles. Selon lui, les actes de la justice militaire ont contribué efficacement à la baisse sensible des cas de viols dans la région de Kavumu en territoire de Kabare où les auteurs ont été condamnés pour crime contre l’humanité.

Dr Denis Mukwege s’exprimait ainsi mardi 4 septembre à Bukavu lors de la visite de son hôpital par une délégation de la police de la MONUSCO.

« Avec la justice militaire, la collaboration est mieux qu’avec la justice civile en cas de viol, lorsqu’il y a des cas qui intéressent la justice militaire. Ce qui est bien et il faut le dire. La dernière fois avec les enfants de Kavumu, la justice militaire a montré finalement qu’elle peut jouer pleinement son rôle, et le rôle que la justice militaire a joué a apporté un calme à Kavumu. Depuis que les suspects ont été arrêtés, le nombre de victimes de Kavumu est passé presque à Zéro, et donc aujourd’hui, on a fait presque une année avec un ou deux cas seulement », s’est réjoui le Dr Mukwege.

Il fait remarquer pour la première fois, les bourreaux qui ont violé les filles à Kavumu ont été sanctionnés.

« La Cour militaire congolaise avait conduit ce procès avec professionnalisme, c’est une première et je pense que ça va servir d’une jurisprudence dans le futur », souhaite le responsable de l’hôpital de Panzi.

La justice militaire avait lancé le procès sur les cas des viols de masse sur mineures en novembre 2017 à Kavumu, 25 km au nord de Bukavu dans le territoire de Kabare. La cour militaire de Bukavu siégeant en chambre foraine dans cette cité avait appelé à la barre dix-huit prévenus et une cinquantaine d’enfants victimes de viols, constitués en partie civile. Un mois plus tard, la justice militaire avait condamné Frederic Batumike et dix de ses complices à la prison à perpétuité pour « crimes contre l’humanité par viol ».

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