CALENDRIER ÉLECTORAL RÉAMÉNAGÉ – LES TROIS SCÉNARII DE LA CENI

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CALENDRIER ÉLECTORAL RÉAMÉNAGÉ – LES TROIS SCÉNARII DE LA CENI

*   Les provinciales en juillet 2016, la présidentielle et législatives en novembre

*   La présidentielle en juillet 2016 et les deux législatives en novembre

*  La présidentielle et les deux législatives en novembre 2016

Jugé à la fois irréaliste et ambitieux, le calendrier électoral global du 12 février 2015 a volé en éclats. Dépassée et à court de liquidités, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) pense réaménager son calendrier pour rattraper le temps perdu. L’exercice est périlleux. La Ceni le sait. Pour s’en sortir, ses experts ont imaginé trois scénarii possibles. Des sources crédibles le confirment ! Mais, soumise à de fortes pressions, la Centrale électorale hésite à les mettre sur la place publique. Plus que jamais, le réaménagement du calendrier électoral paraît inévitable.

Des contraintes en tous genres ont eu raison du calendrier électoral global rendu public le 12 février 2015. Pourtant, dès sa publication, des voix s’étaient élevées pour dénoncer le caractère irréaliste de ce calendrier. Mais, la Ceni est restée de marbre, convaincue de ses capacités à relever le défi. Huit mois après, la Ceni patauge. Pire, elle se perd en conjectures, multipliant des exceptions pour étaler son incapacité à exécuter son calendrier électoral.

Aujourd’hui, l’unanimité est totale sur le réaménagement du calendrier électoral du 12 février 2015.

Tout récemment, la Cour constitutionnelle a enjoint la Ceni de réaménager son calendrier enfin d’assurer la poursuite du processus électoral. Des sources internes de la Centrale électorale, il ressort que ce calendrier réaménagé serait déjà apprêté. Il ne reste plus que sa publication qui reste conditionnée à certains préalables ne relevant pas de la seule compétence de la Ceni.

En effet, les uns estiment que la publication, par ce temps de fortes turbulences politiques, d’un calendrier électoral réaménagé obstruerait la voie à toute possibilité de glissement en faisant du mois de novembre 2016 une fixation. Par ailleurs, l’on craint que ce calendrier réaménagé installe dans l’opinion, une sorte de psychose à l’approche de cette échéance. D’autres, par contre, sont d’avis que ce projet de calendrier devait décrisper la situation politique en donnant plus de visibilité au processus électoral.

La Ceni est dans l’embarras. C’est son indépendance qui est en jeu. Doit-elle se plier au diktat de cette main invisible qui semble la régenter ? Ne doit-elle pas au contraire faire preuve d’indépendance, en usant pleinement des pouvoirs que lui confère la loi ?

La Ceni est donc tiraillée de toutes parts. La classe politique qui répète à longueur des journées que la Ceni serait son émanation et elle compte sur cette usure afin que le dialogue coupe l’herbe sous le pied de la centrale électorale. En se prêtant au jeu, pire en acceptant de subir les pressions des politiques, la Ceni joue sa crédibilité. Dans les tiroirs de la Ceni, un projet de calendrier électoral serait déjà ficelé. Mais, pourquoi hésite-t-elle à le publier ? Difficile à comprendre.

Au regard du grand retard accumulé dans la réalisation des étapes préalables prévues dans le calendrier électoral du 12 février 2015, il est quasi-impossible de se rattraper, d’autant plus que le temps, qui n’est pas un allié de ceux qui traînent les pieds, a continué de poursuivre allègrement son cours.

Les législatives provinciales, prévues pour le 25 octobre, n’auront pas lieu. C’est une évidence. La Ceni a semblé honorer cette échéance avant de se rétracter. De leur côté, les candidats aux provinciales s’étaient acquittés de l’obligation légale de paiement de caution.

La Ceni est conscient d’un danger : la perte de sa crédibilité. Pour se rattraper, elle doit se démarquer de cette main noire qui la tient en otage. Pour l’instant, elle semble ne pas en avoir le moyen. Aussi hésite-t-elle à publier le calendrier électoral réaménagé sur lequel ont tablé ses experts.

Sur le boulevard du 30 Juin, au siège de la Ceni, le secret est jalousement gardé dans la citadelle en face de l’immeuble de l’ex-Onatra, transformée en forteresse. Du coffre-fort fermé à double-clé, des fins limiers sont parvenus à prendre connaissance du contenu de ce précieux et délicat papyrus.

 Trois scénarii sont en jeu

Le premier scénario se décline par la tenue des législatives provinciales en juillet 2016, la présidentielle et législatives en novembre de la même. Le deuxième est celui consistant à avancer la présidentielle en juillet 2016 et les deux élections législatives (nationales et provinciales) en novembre 2016. Le troisième scénario voudrait que la présidentielle et les deux élections législatives se tiennent simultanément en novembre 2016.

Dans tous les cas, les locales et municipales devraient être renvoyées au-delà de 2016, préconise la Ceni.  Parviendra-t-elle à imposer ce point de vue. C’est la clé de l’énigme.

Pour l’instant, l’on doit reconnaître que la Ceni tente de jouer la partition, à sa manière. Elle est restée constante dans sa démarche, s’efforçant de s’aligner, dans ses différentes simulations, aux délais incompressibles fixés par la Constitution de la République démocratique du Congo.

Le POTENTIEL

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