Fiasco de l’UDPS aux sénatoriales et gouvernorales : Devant la Commission de discipline, J. Shabani parle d’un “déficit idéologique dans le chef des élus provinciaux”

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La Convention Démocratique de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, à travers sa Commission de Discipline avait adressé au Président de la Commission Électorale Permanente, CEP, une question d’actualité en procédure parlementaire sur la débâcle du parti aux sénatoriales et gouvernorales.

Il est à signaler que cette audition du président de la CEP était axée sur cinq questions :

  1. Les coordonnées (Noms, adresse, contact…) des candidats élus sur la liste UDPS aux élections législatives nationales et provinciales, aux élections des sénateurs ainsi que celles des gouverneurs;
  2. Le témoignage du président de la CEP sur les allégations de corruption exprimées par la clameur publique au lendemain des élections sénatoriales;
  3. L’analyse personnelle du président de la CEP sur la débâcle du parti aux élections des sénateurs et celles des gouverneurs;
  4. La cartographie de la CEP respecte-t-elle les dispositions du statut en son article 52 alinéas 2 ainsi que celles du Règlement d’ Ordre Intérieur de la CEP en son article 32;
  5. La transmission par la CEP de son Règlement d’Ordre Intérieur à la Convention Démocratique du parti.

Abordant le premier point, Jacquemin Shabani a spécifié que la liste établie des élus UDPS aux récentes élections sera profondément détaillée dans les 48 heures car les informations y relatives devront provenir des structures de base du parti.

Les points 2 et 3 ont fait l’objet de plusieurs sous questions de la part des membres de la plénière notamment sur la faible récolte du parti aux législatives nationales et provinciales, le nombre des candidats sénateurs dans la ville de Kinshasa, le conflit des compétences entre la CEP et l’Exécutif, le dysfonctionnement de la CEP.

Maître Jacquemin Shabani a d’abord dressé le contexte dans lequel la CEP a été créée tout en précisant que cela est intervenu en juin 2018 juste à l’approche des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales.

“Cette situation n’avait pas permis l’installation des cellules électorales locales ainsi que l’organisation des primaires dans la sélection des candidatures. A cela s’ajoute le faible accompagnement tant financier que matériel de l’Exécutif du parti pour appuyer la politique de la CEP”, a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la faible récolte aux législatives, la CEP explique cela en terme du non soutien par l’Exécutif du parti de la stratégie proposée par cet organe électoral. “Cette stratégie d’une mosaïque des partis politiques devrait permettre de contourner le problème de la proportionnelle et engranger plus d’élus pour le parti”, a dit Shabani Looko.

Pour ce qui est des sénatoriales et des gouvernorales, Me Shabani a évoqué “un déficit idéologique dans le chef des députés provinciaux qui n’avaient pas suivi la consigne du parti”. Il sera complété par le rapporteur de la CEP Professeur Tshilumbayi qui soulèvera un manque de leadership au sein de l’Exécutif du parti qui avait négligé les grands électeurs du parti.

Pour le conflit des compétences entre la CEP et l’Exécutif du parti, le professeur Tshilumbayi a parlé des certaines situations de blocage qui avaient paralysé le travail de la CEP depuis son installation suite au refus de collaboration de la part de l’Exécutif du parti. Il a aussi évoqué certaines interférences de l’Exécutif notamment dans la sélection des candidatures aux différentes élections.

JKM

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