RDC : au lendemain de la rentrée parlementaire, la CENCO insiste sur le vote des « lois justes qui garantissent la tenue des élections »

Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
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Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO/Ph ACTUALITE.CD

Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO/Ph ACTUALITE.CD

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a formulé un certain nombre de recommandations au parlement au lendemain de l’ouverture de la session de septembre. Ces recommandations sont principalement liées aux prochaines élections censées se tenir en 2023.

Les évêques catholiques invitent les députés et sénateurs à « adopter avec vigilance des lois qui garantissent la tenue des élections et assurer le contrôle de l’exécution du budget concernant les élections. »

La session de septembre est essentiellement budgétaire mais elle sera aussi de beaucoup d’enjeux politiques. La CENCO demande au parlement de « contrôler sans complaisance les membres du gouvernement et les mandataires de l’Etat et ne pas chercher à modifier et à tailler sur mesure des individus ou des partis politiques, les dispositions de la constitution, particulièrement celles relatives aux modes des scrutins »

Au nombre des recommandations, les prélats catholiques demandent aussi aux parlementaires de « se mettre réellement au service du peuple qui a opté pour le changement ; gérer utilement le temps pour voter les lois qui promeuvent la démocratie plutôt que les intérêts partisans. » et « dans cette perspective, la révision de la loi électorale en vue de la dépolitisation de la CENI s’avère plus que nécessaire. », disent les évêques.

La CENCO a eu aussi des mots à l’endroit de la majorité parlementaire.

« Veiller à ce que la majorité au parlement n’abuse de sa supériorité numérique pour faire voter des lois peu favorables au progrès de la démocratie dans notre pays (…) La loi de la majorité n’est pas nécessairement synonyme de la vérité ou de raison, ni garantie de cohésion sociale. Une majorité parlementaire, si légale soit -elle, perd sa légitimité quand elle est déconnectée des intérêts et du bien-être du peuple. »

Les élections et le respect du calendrier sont les exigences de nombreux camps sociopolitiques pour 2023.

Les présidents de deux chambres du parlement ont également appelé à mobiliser dès maintenant des fonds devant servir au financement des prochaines élections.

Ivan Kasongo

 

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