Le refus de comprendre, la volonté d’ignorer ce qui se passe au Congo-Kinshasa ! Le cas des consultations

 »Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force ! » S. BOLIVAR

Le fanatisme ne modifie pas la réalité en profondeur. D’où, plusieurs compatriotes risquent d’être déçus par  »l’issue des consultations » initiées au pays depuis le début du mois de novembre. Pourquoi ? Ils ont refusé (et refusent toujours) de comprendre ce qui se passe au pays depuis la guerre de prédation et de basse intensité initiée par les anglo-saxons (et leurs alliés) aidés par des proxys biens identifiés ayant infiltré le pays et toutes ses institutions. Ils ont manifesté leur volonté d’ignorer  »les livres blancs » signés par ceux-ci. Aussi sont-ils devenus aveugles aux  »ballets diplomatiques » se déroulant au pays pendant tout ce temps.

Le refus de comprendre et la volonté d’ignorer ce qui se passe au Congo-Kinshasa marchent souvent de pair avec le rejet des livres et leur autodafé.

Après et avec beaucoup d’autres compatriotes, nous avons essayé, en allant vers des sources éprouvées, de produire des articles, des livres et des vidéos, pour dire de quoi plusieurs proxys instrumentalisés dans cette guerre perpétuelle de prédation et de basse intensité sont  »le nom ».

Des compatriotes nous ont lus. D’autres nous ont boudés. D’autres encore nous ont insultés et vilipendés. C’est de bonne guerre ! Néanmoins, nous peinons, jusqu’à ce ce jour, à avoir une masse critique pouvant sérieusement se mobiliser autour de cette question et des médias alternatifs capables d’animer la rue à ce sujet. C’est vrai : le temps de la production des faits est différent de celui de leur compréhension.

En attendant, le refus de comprendre de quoi ces  »proxys » sont  »le nom » brouille les cartes et sème de faux espoirs dans les cœurs et les esprits de plusieurs compatriotes. Surtout dans ceux qui croient que les clients des proxys peuvent profondément changer la donne au cœur de l’Afrique. Non. Non et non. Ils jouent le même jeu et ils sont tous entre les mains des acteurs majeurs malgré leur bonne volonté réelle et/ou simulée.

J’avais en 2018, avant  »les élections-pièges-à-cons », animé quelques émissions, écrit certains articles et donné quelques conférences sur cette problématique. Tout cela avait conduit à l’écriture d’un petit essai dont l’actualité me rend très fier de moi. Il s’agit de  »Demain, après Kabila » (Demain, après Kabila – Remettre les cerveaux à… de Jean-Pierre Mbelu – Grand Format – Livre – Decitre )

Lorsque je parle de l’issue des consultations, je ne fais pas allusion au discours qui les conclura. Non. Mon allusion est faite aux actes pouvant suivre ces consultations. Je peux me tromper.

Néanmoins, je suis plus ou moins sûr qu’il n’y aura pas de changements majeurs. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien à attendre de  »nègres de service ».

Une fois n’est pas coutume. L’un de mes maîtres et lecteurs, l’un de ceux qui m’ont initié à la lecture et à l’écriture est d’avis que me lire serait  »salutaire ». Et il le sait, j’aime son style riche et poétique.

Voici ce qu’il écrit sur l’une de mes pages Facebook :  »Si de plus en plus des Congolais te lisaient, on ferait l’ économie des questions mal posées, déjà posées et résolues. Enthousiasme, fièvre et effervescence sont des dispositions qui installent des rideaux de fumée ! De Mobutu à Kabila, on a escamoté les questions essentielles. Pareil, de celui-ci à son successeur. On s’étripe sans ménagement en se focalisant sur les épiphénomènes. Ne compte que le droit. Même un concierge est constitutionnaliste. Qui interroge ce passé qui ne date pas de ce régime honni ? Qui regarde l’ avenir avec les yeux de la sagesse et du discernement. Dans cet emballement collectif, la bêtise embrase, embrasse et n’ embarrasse que bien peu ! Quelle vue chimérique que de se consoler de la défenestration d’un individu, fûsse-t-il parangon et prototype du mal ,pour voir le Pays retrouver le sens du sens ! La porte du changement s ouvre de l’ intérieur. Ne nous leurrons point ! » Merci mon maître, On Okundji Okavu !

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

Leave a comment

Your email address will not be published.


*