André Claudel Lubaya a déjà tracé les règles pour le futur bureau de l’Assemblée nationale après l’éviction de celui de Mabunda. Pour ce député élu de Kananga (Kasaï-Central), les prochains membres du bureau doivent servir la chambre basse du parlement et non un courant politique comme les déchus.

“Le G13 a lancé ce combat depuis le début, nous avons été incompris, mais ce soir, un pas a été fait et il a été clair, nous avons opté pour le changement, le changement de gouvernance de l’Assemblée nationale et nous sommes fiers de nous-mêmes. Nous allons désormais nous doter d’un bureau non pas à la merci d’un courant ou d’un individu mais au service de l’Assemblée nationale, des élus afin de transformer cette institution et la mettre au service du peuple congolais”, a déclaré André Claudel Lubaya.

En définitive, 484 députés sur 500 avaient pris part à cette plénière. Tous les ténors de l’ancienne mouvance présidentielle dont Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, étaient présents à cette plénière cruciale dans le bras de fer entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.

Finalement, Jeanine Mabunda et son bureau sont tombés, mais pour certains caciques du Front Commun pour le Congo, le vote de jeudi à l’Assemblée nationale n’est qu’un accident de parcours.

Seul , le sort du questeur adjoint du bureau Mabunda n’a pas été connu. Malade et hospitalisée de suite d’un AVC, la plénière a jugé, humaine de reporter son sort. Le président du bureau d’âge qui a proposé cette démarche a expliqué qu’il ne faut pas condamner quelqu’un sans qu’il n’ait assuré sa propre défense. La plénière souveraine a souscrit à cette démarche.

Berith Yakitenge