« On ne tue pas les idées » F. CASTRO

Bien que n’étant pas pour le processus vicié, vicieux et politico-affairiste dans lequel le Kongo-Kinshasa est engagé depuis  »la guerre de l’AFDL », j’apprends qu’il y aura des  »élections » en 2023 et je pose cette question : « Maintenant que  »Fatshi béton » vient de dire lui-même qu’il y aura des  »élections » en 2023, qu’allons-nous faire des tonnes d’insultes déversées à l’endroit des compatriotes qui en ont parlé, il n’y a pas très longtemps ? » Mutuna ezali lisasi te, comme dirait Israël Mutombo. (Même si les promesses n’engagent que ceux qui y croient!)

Lues comme tactique propre aux fanatiques, aux thuriféraires, aux applaudisseurs et aux tambourinaires, partisans incorrigibles du culte de la personnalité, les insultes peuvent aussi être interprétées comme étant une façon d’éviter et/ou de fuir le débat d’idées. Elles peuvent être le symbole des ravages causés dans les cœurs et les esprits par la médiocrité (et/ou la médiocratie?) rampante et de  »la défaite de la raison ». Elles évitent à ceux ou celles qui y recourent de participer au débat argumenté pour attirer l’attention des débatteurs sur les compatriotes engagés dans une démarche rationnelle et raisonnable.

Les insultes peuvent être utilisées comme  »une arme de destruction massive » au cours d’une  »guerre des idées ».  »Les sophistes » y recourent souvent.

En effet, écrit David Vachon, « au premier cours de philosophie au niveau collégial, Philosophie et rationalité, nos élèves apprennent les différentes stratégies rhétoriques utilisées par les sophistes. Tout en haut de la liste des sophismes, nous présentons généralement « l’attaque ad hominem », c’est-à-dire la stratégie par laquelle, pour faire l’économie des arguments, le protagoniste insulte et diffame le tenant d’une opinion. »

Les insultes sont une stratégie de  »guerre » des partisans du culte de la personnalité contre  »les consciences patriotiques éveillées ». C’est leur façon de donner des coups.  »Les consciences patriotes éveillées » devraient apprendre à les prendre sans déroger à  »la guerre des idées ». Cela d’autant plus qu’on ne tue pas les idées, comme disait Fidel Castro !

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961