Arrêté à Brazzaville, Willy Bakonga extradé vers Kinshasa 

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Selon certaines sources proches du ministère de la Justice qui se sont confiées à 7SUR7.CD ce mardi 27 avril 2021, le ministre sortant de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) Willy Bakonga, a été extradé vers Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.

Il avait été arrêté mardi dernier à Brazzaville à la demande de Kinshasa qui l’accuse de détournement de fonds.

Willy Bakonga était convoqué le 16 avril dernier au Parquet Général près la Cour de Cassation pour comparaître.

D’après l’avocat général et officier du ministère public près la Cour de Cassation, Malambu Nsuka Mambu, signataire du mandat de comparution daté du 14 avril dernier, Willy Bakonga devait être entendu sur des faits à lui imputés.

Par ailleurs, l’avocat général avait prévenu Willy Bakonga que faute de ce faire, il sera contraint conformément à la loi.

« À l’effet de quoi nous avons signé le présent mandat« , avait conclu l’officier du ministère public dans son mandat de comparution.

Cependant, Willy Bakonga n’avait pas répondu à l’invitation de la justice congolaise.

Pour rappel, l’Inspection Générale des Finances (IGF) avait rendu public le 18 novembre 2020, le contenu de son rapport sur la mission de contrôle de la paie des enseignants par le SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants ndlr).

D’après Jules Alingete Key, inspecteur général des Finances chef de service qui était face à la presse, l’objectif de l’IGF était de vérifier l’apparition subite de nouvelles unités dans la paie avec le déclenchement de la gratuité de l’enseignement primaire.

D’après la même source, il était également question d’examiner la situation de mise à disposition des fonds au profit du ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique.

Comme résultat de la mission de contrôle, Jules Alingete Key avait confirmé l’existence de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles, ainsi que l’explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant, « pourtant principal destinataire de la gratuité de l’enseignement ».

Le rapport de la mission de contrôle de l’IGF avait aussi révélé un présumé détournement de 62 milliards de Francs Congolais et l’utilisation des fausses factures pour détourner les fonds mis à la disposition par l’État Congolais.
L’IGF avait indiqué que 5 hauts responsables du ministère de l’EPST et quelques agents de la Direction de la Paie, du Trésor et de l’ordonnancement du ministère des Finances étaient identifiés comme responsables.

À signaler également que le procès sur le détournement des fonds alloués à l’EPST et au Service de Contrôle et de Paie des Enseignants, ouvert le vendredi 5 mars dernier à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, avait été bouclé en première instance le 25 mars. Le directeur général du SECOPE Dhelon Kampayi et l’Inspecteur Général de l’EPST Michel Djamba avaient tous deux été condamnés à 20 ans de prison ferme.

Jephté Kitsita

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