RDC-JEA-2021 : « il existe un gouffre entre le droit déclaré et le droit réellement vécu par nos enfants », Gisèle Ndaya

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Photo. Droits tiers

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  Pour célébrer la 31ème édition de la Journée de l’Enfant Africain, la ministre du Genre, Famille et Enfant a délivré un message dans lequel elle relève les efforts à fournir pour la promotion des droits des enfants en RDC. Gisèle Ndaya a aussi rappelé l’existence d’un arsenal juridique et réglementaire, le plus avancé de toute l’Afrique, qui peine cependant à être mis en œuvre.   

« Nous célébrons les bâtisseurs de demain et les porteurs d’espérance du futur (…) Ces enfants ne pourront l’être que dans la mesure où chaque année, depuis 1991, nous faisons en toute objectivité, une introspection en vue de mesurer le parcours effectué pour enfin tendre vers ce bien-être que nous recherchons à travers l’adhésion et l’application continue des textes de droit leurs reconnus », a déclaré la ministre.

Un fossé entre les textes et la réalité

« 30 ans après l’adoption de la Charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique Digne des Enfants » est le thème choisi cette année par l’Union Africaine. En matières des droits de l’enfant, la RDC a l’avantage d’avoir un arsenal juridique et règlementaire le plus avancé en Afrique, soutient Gisèle Ndaya Luseba.

Et de poursuivre, « cependant, il existe un gouffre entre le droit déclaré et le droit réellement vécu par nos enfants. Ayant reçu mandant de coordonner les plaidoyers pour la promotion des droits de l’enfant, le ministère que j’ai l’honneur de diriger, a l’ambition de travailler pour réduire ce gouffre. Il faut pour cela des actions à différents niveaux, depuis le sommet de l’Etat jusqu’aux chefs des ménages, en passant par les différentes autorités des entités administratives. Les efforts fournis par divers acteurs étatiques et non étatiques afin de garantir aux enfants une sécurité connaitront notre accompagnement sans failles.»

Elle a par ailleurs rassuré les populations congolaises par rapport  à « l’intérêt soutenu que le Chef de l’Etat accorde à l’épanouissement et  au bien-être des enfants en cette période où il assume la présidence de l’Union Africaine ».

Pour rappel, il existe au niveau de l’UA, un nouvel instrument sur les droits des enfants en cours de ratification. En octobre 2020, la ministre honoraire du Genre, avait sollicité et obtenu du conseil des ministres, l’envoi d’une délégation pour le dépôt de l’instrument de ratification de la Charte Africaine des Droits et Bien-être de l’Enfant auprès de la Commission de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie. Cette ratification avait été autorisée depuis 2001 mais n’avait jamais été déposée en dépit des rappels des ministres de tutelle qui se sont succédés.

La Journée de l’enfant africain a été institué en 1991 par l’Organisation de l’Union africaine devenue Union africaine, en souvenir des enfants de Soweto, en Afrique du Sud, tombés sous les balles du régime de l’Apartheid en 1976.

Prisca Lokale

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