Les  »ligabloeurs » kongolais vivent dans un autre monde

Compter sur les  »ligabloeurs » kongolais pour aider les masses populaires du pays à comprendre la marche actuelle d’un monde polycentré est une peine perdue. Pourquoi ? Les gestionnaires kongolais des  »ligablos » affairo-mafieux-politicards sont fondamentalement des marionnettes interchangeables. Ils ont du mal à voler de leurs propres ailes. Ils dénomment  » faire la politique » la mise en pratique des recettes d’un autre âge. D’un âge révolu !

A quelques rares exceptions près, ils n’ont pas intégré dans leur  »lecture politique » l’évidement des  »valeurs » de leurs marionnettistes. La défense de  »la démocratie », des  »droits de l’homme », de  »l’égalité homme-femme », de  »la liberté d’expression », etc. fait dorénavant partie d’une narration décrédibilisée par les faits et mensongère de l’histoire. La débandade afghane en est un signe.

Il y a pire. Les ligabloeurs kongolais sont tellement fous de leur interchangeabilité qu’ils entraînent les masses populaires dans des luttes a-politiques afin d’assouvir ce désir : prouver aux  »interchangeurs » qu’ils peuvent drainer derrière eux un peu plus de  »moutons » que les autres.

Les choses seraient différentes s’ils luttaient pour une idéologie  »solidariste » bien définie et mobilisatrice d’une masse critique. Non. Que veulent-ils ? Pourquoi reconduisent-ils un récit, une narration trompeuse pour leurs compatriotes ? Se donner en spectacle et demander aux ONG de  »droits de l’homme  » de compter les morts kongolais afin qu’elles rédigent des rapports aux  »interchangeurs » dont les desseins géopolitiques n’ont rien à voir avec le respect de la vie et de la dignité humaine. S’il en était autrement les libyens, les afghans, les syriens, les yéménites, les yougoslaves, etc. nous en diraient quelque chose. Le refus du débat contradictoire ne cesse de produire de plus en plus d’  »indignés » dans plus d’un pays Occidentaux.

Ayant rompu avec la lecture et l’approfondissement des enjeux mondiaux,  »les ligabloeurs » kongolais croient pouvoir réinventer la roue. S’ils ne l’avaient pas fait, ils auraient lu l’un des grands penseurs de l’Etat profond anglo-américain, Peter Dale Scott. S’exprimant sur la débâcle afghane, il en vient à conclure que Washington a failli du point de vue sa diplomatie publique et de son prétendu rôle de  »gendarme du monde ». ( (Peter Dale Scott : Les vraies raisons de la guerre en Afghanistan (reseauinternational.net) )

Ils font la sourde oreille. Leur désir de servilité est plus fort que tout. Plusieurs refusent de comprendre que la guerre perpétuelle menée contre le Kongo-Kinshasa et au cours de laquelle ils jouent le rôle de sous-fifres est aussi  »la guerre de la politique et de la justice internationales ». Florence Hartmann le dit depuis 2007. Elle le dit et l’a écrit. (Lire son livre intitulé  »Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales », Paris, Flammarion, 2007). Rien n’ a changé jusqu’à ce jour.

Que faire ? Lire, relire et partager. C’est déjà ça. Pourquoi ? Comprendre c’est déjà agir. Comprendre  »les vraies raisons » de la guerre au Kongo-Kinshasa peut mieux orienter les luttes populaires. Lire, relire et partager pour orienter les choses autrement en  »tuant » l’esprit partisan et  »les ligablos » affairo-maffieux-politicards afin de travailler au niveau des collectifs citoyens interconnectés pour un Kongo-Kinshasa souverain.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba

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