Le procès Chebeya : une profonde plaidoirie, sans  »histoire ». Malheureusement !

« L’histoire nous apprend que nous ne savons pas apprendre de l’histoire. » M. Jean

Il y a des jours où, malgré tout, être kongolais se vit comme une fierté. Oui, j’avoue être fier d’avoir suivi la plaidoirie de la partie civile au cours du procès Chebeya (INTÉGRALITÉ DU PROCÈS CHEBEYA DU 23 FEV : LES PARTIES CIVILES RÉCLAMENT 625 MILLIONS $ DE DOMMAGES – YouTube ). Les avocats de la partie civile sont, à mon avis, à la hauteur de leur tâche. Ils ont une bonne maîtrise de l’histoire du concept  »association des malfaiteurs ». Ils ont su identifier le chef de bande ayant organisé le double assassinat et dire comment les rôles ont été redistribués au sein de  »l’association des malfaiteurs » dont Chebeya et Bazana ont été victimes.

Malheureusement, ce procès et la plaidoirie de la partie civile se déroulent comme si le double assassinat avait eu lieu dans  »un pays normal ». Or, les  »infiltrés » cités dans ce procès sont  »les Chevaux de Troie » de la guerre de basse intensité menée contre le Kongo-Kinshasa par le biais des proxys rwandais, ougandais, burundais, kongolais, etc. interposés. Donc,  »l’association des malfaiteurs » dont il est question dans ce procès est une main noire des coulisses ayant orchestré cette guerre de basse intensité et de prédation contre le pays de Lumumba.

L’ un des avocats de la partie civile brandit  »la loi » garantissant  »l’impunité » au chef de cette bande aurait mieux fait de la replacer dans le contexte de la clientélisation des membres d’une caisse de résonance kongolaise dénommée  »Assemblée nationale ». Il aiderait ses compatriotes à comprendre jusqu’à quel point  »les institutions » kongolaises ont été vidées de leur contenu après qu’elles aient accueilli en leur sein les ennemis du peuple kongolais ainsi que leurs complices.

Si ce procès et la plaidoirie de la partie civile ne sont pas replacés dans le contexte de la guerre de basse intensité menée contre le Kongo-Kinshasa, leurs conséquences risquent d’être préjudiciables au pays et aux témoins gênants tels que Paul Mwilambwe et de garantir l’impunité au chef de  »l’association des malfaiteurs » placé à la tête du pays pour garantir les intérêts des multinationales des pays des  »décideurs » et la sécurité des pays instrumentalisés dans cette guerre de basse intensité et de prédation. (à suivre)

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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