HORS-MICRO À LA CITÉ DE L’OUA Kabila : voici sa phrase assassine aux députés pour la non tenue des élections

HORS-MICRO À LA CITÉ DE L’OUA Kabila : voici sa phrase assassine aux députés pour la non tenue des élections

Pour ceux qui en doutaient encore voici la preuve de ce qui se trame au coeur de la Kabilie en rapport avec le processus électoral. Non, le schéma « glissement » dénoncé par les uns et les autres, membres des forces vives, n’est pas une chimère ! Tenez, un député présent le mardi 16 juin 2015 de la semaine passée à la Cité de l’OUA, lors du face à face Kabila et les députés, a fait une confidence, genre qui hérisse les cheveux, à la rédaction de C-NEWS. Confidence aussitôt recoupée et qui s’avère véridique.

Selon notre source, Kabila avait demandé avant de parler à ses hôtes si la presse était encore là ? C’est seulement après qu’on l’ait rassuré que la presse avait quitté la salle où il consul¬tait qu’il a sorti une phrase assassine aux députés qui trahit ses velléités. « Lors des élections de 2006 on a dépensé 400 millions USD, en 2011 on a dépensé 700 millions USD et en 2016 on prévoit 1 milliard USD, est-ce qu’on ne peut pas investir cet argent dans des projets de développement » a lâché Kabila à ses hôtes. Voilà qui vient d’apporter de l’eau au moulin à la frange de l’opposition et de la société civile qui soupçonnent justement que Kabila veut prolonger son bail à la tête de l’Etat après le délai constitutionnel. Joseph Kabila doit savoir que le développement dont il semble se soucier maintenant passe par la stabilité des institutions politiques dont le renouvellement est constitutionnel.

Tous les rapports sont formels, parallèlement à l’accroissement du budget de l’Etat ces dernières années, le train de vie des institutions a suivi aussi le même mouvement alors qu’il devait être con¬tenu pour dégager des res¬sources pour les projets d’infrastructures notamment. Alors s’il faut chercher des ressources pour le développement, Kabila doit commencer donc par tailler dans les frais que les institutions politiques engloutissent inutilement. En voulant opposer élections générales au développement, Kabila cherche à gagner du temps à moins d’une année et demie du terme de son mandat. Sa volonté de glissement s’est aussi traduite avec sa de¬mande de voir le Parlement se réunir en session extraordinaire pour voter la loi recalée sur la répartition des sièges par circonscriptions locales, urbaines et municipales, lors de la session ordinaire de mars. Kabila tient à cette loi dont on sait qu’elle risque de créer le chaos. Et ses affidés apportent déjà de l’eau à son moulin. Minaku le premier qui dit que malgré les contraintes, ils vont garder le cap. Ngoyi Kasanji, le gouverneur du Kasaï-Oriental, après ses fausses consultations, dit que la première préoccupation des consultés c’est la tenue des élections locales, municipales et urbaines. Une vaste blague naturellement. Même pour le grand Napoléon, il eut une fin. Une fin honteuse, la défaite à Waterloo.

Le peuple a parlé en décembre à Lubumbashi, lors du meeting mémorable du gouverneur du Katanga Moïse Katumbi. Il s’est encore exprimé, au prix de son sang, en janvier durant 3 jours. Enfin, en marge de la Can 2015 en mars, la jeunesse par centaines des milliers a parlé. Mais s’il y a des gens qui pensent^ qu’ils vont le tourner en bourrique, ils se trompent lourdement. Respectons le peuple car en définitive il aura le dernier mot. Même la jeunesse du PPRD a compris qu’il a servi de marchepied et s’est ré¬volté contre son nouveau Sg Mova.
MATTHIEU KEPA

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