Bonne récolte pour le gouverneur Alex Kande au Kasaï Occidental

Bonne récolte pour le gouverneur Alex Kande au Kasaï Occidental

Consultations politiques dans les provinces

A peine rentré de Kinshasa le lundi 15 juin, le gouverneur Alex Kande Mupompa s’est d’abord réuni avec le conseil provincial de sécurité et le gouvernement provincial pour expliquer la quintessence de la mission confiée aux gouverneurs de provinces par le président de la République.

D’une voix commune, les membres du gouvernement provincial et ceux du conseil provincial de sécurité ont salué l’initiative du président Kabila et promis d’accompagner le gouverneur Kande dans cette lourde tâche. Puis est venu le tour de la société civile, venue en ordre dispersé devant le gouverneur de province.

Prenant la parole, le gouverneur a expliqué à la cinquantaine de délégués de la société civile de Kananga que le chef de l’Etat a résolu d’écouter les Congolais de l’intérieur du pays, afin de recueillir leurs avis sur les matières à inscrire à l’agenda du dialogue politique tant réclamé par les politiciens, la société civile et même la communauté internationale.

Les interlocuteurs du gouverneur Kande étaient appelés à répondre aux questions spécifiques sur l’opportunité du dialogue politique au pays, sa durée, son format, le lieu et le nombre des participants.

Il y a aussi les élections, avec en filigrane des observations sur le calendrier électoral, le cas des nouveaux majeurs et enfin le découpage territorial.

René Tshimanga, président du cadre de concertation de la société civile, a dit oui au dialogue, oui au respect du calendrier de la CENI, avec me priorités les élections législatives provinciales, nationales et présidentielles.

Les locales doivent quant à elles être renvoyées en 2017. Le mercredi 17 Juin, Alex Kande a reçu dans la matinée les avocats, les médecins et les pharmaciens, puis les professeurs des universités, les confessions religieuses, la notabilité locale, la Fédération des Entreprises du Congo(FEC), la Fenapec, les ambassadeurs de la paix et l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

Les groupes reçus ont tous soutenu la tenue du dialogue politique inclusif, dont la durée ne devrait pas dépasser 15 jours.

Ce dialogue, ont-ils tous répété, devrait être placé sous la médiation d’une personnalité neutre, désignée par la communauté internationale. Parlant des élections, les ambassadeurs de la paix ont plaidé pour l’enrôlement des nouveaux majeurs. A les entendre, l’argent ne manque pas, les cautions payées par les partis politiques pour les provinciales constituent un bon matelas à même de couvrir cette opération.

Quant aux avocats, tout en soutenant le découpage territorial, ils ont émis le vœu de voir cette opération ne pas s’accompagner rapidement du découpage des institutions judiciaires, car a soutenu le bâtonnier Dominique Kambala, l’installation de nouvelles cours d’appel et des parquets généraux est un processus assez laborieux, qui appelle beaucoup de moyens.

Les journalistes, sous la bannière de l’UNPC, ont donné le préalable à la tenue du dialogue l’ouverture des médias fermés et la libération de leurs confrères emprisonnés. Les hommes des médias du Kasaï Occidental ont en plus postulé pour que le découpage territorial devienne effectif après les élections législatives provinciales.

Tshikapa : tout le monde prêt au dialogue

Le jeudi 18 Juin courant, le gouverneur Kande a fait un aller-retour à Tshikapa pour les mêmes consultations. Sur place, les forces vives et formations politiques ont réservé à Alex Kande un accueil chaleureux. Les différentes personnalités qui ont rencontré le gouverneur avaient dans leur bouche des avis presque similaires, à quelques exceptions près.

Corps académiques des institutions d’enseignement supérieur, corporations professionnelles, notables, organisations féminines et chefs coutumiers ont salué l’idée du dialogue et exigé la mise en œuvre immédiate du découpage territorial.

Toutefois, une note discordante est venue de certaines communautés habitant la ville de Tshikapa, à l’instar des salampasu, kete, bindji … Ces communautés redoutent le découpage car, a dit Symphorien Nganga, président de la communauté bindji de Tshikapa : » si le découpage a lieu maintenant, les tensions tribales avec leur corollaire d’exclusion et de clientélisme risquent de retarder les initiatives de développement « .

En conséquence, Nganga propose d’abord des séances de sensibilisation à la cohabitation pacifique. Les corps académiques de Tshikapa ont, parlant de l’endroit qui devrait abriter le dialogue, proposé la ville de Kananga.

De retour au chef-lieu de province, le gouverneur Kande s’est entretenu vendredi dernier avec les députés provinciaux et les chefs coutumiers. Peu avant de quitter Kananga le samedi pour Kinshasa, Alex Kande Mupompa a promis de faire un rapport fidèle au président de la République sur les consultations qu’il a menées dans sa province.

Par Godé Kalonji Mukendi

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