Tshisekedi-Kodjo à Bruxelles : l’UDPS maintient son refus d’un dialogue convoqué par Kabila

Edem Kodjo, lors de la clôture du forum national sur le rôle de l'Etat ce 24/06/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Edem Kodjo, l’émissaire de l’Union africaine consulte les forces politiques congolaises en vue d’un dialogue avant les élections. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi a rencontré jeudi 4 février à Bruxelles l’émissaire de l’Union africaine Edem Kodjo à qui il a réaffirmé le refus de son parti de participer au dialogue convoqué unilatéralement par le président Kabila, selon un communiqué de la présidence de ce parti résumant cette rencontre.

Les deux personnalités ont discuté pendant près de deux heures en présence de leurs collaborateurs respectifs. Leur échange a porté sur la « nécessité d’un dialogue politique visant à éviter à ce grand pays d’Afrique une crise majeure qui serait néfaste à la stabilité des institutions et du processus démocratique », précise le communiqué de l’UDPS.

Le parti d’Etienne Tshisekedi qui reste attaché à l’accord-cadre d’Addis-Abeba a résumé en cinq points dans le communiqué ses exigences sur le dialogue :

  1. Son rejet du dialogue unilatéral proposé par Joseph Kabila
  2. Son attachement au respect de la constitution
  3. Son engagement à l’alternative démocratique en 2016
  4. Sa détermination de ne pas violer le pacte républicain issu du Dialogue inter congolais de Sun City et qui fonde la Constitution
  5. Son engagement à ne pas trahir les aspirations légitimes du peuple aux pratiques démocratiques.

Nommé le 14 janvier dernier par Mme Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, Edem Kodjo s’était aussitôt rendu à Kinshasa pour discuter avec la classe politique et les forces vives congolaises favorables et opposées au dialogue.

Plusieurs partis et regroupements de l’opposition ne sont pas favorables au dialogue qu’ils considèrent comme une astuce pour ne pas organiser l’élection présidentielle à la fin de cette année. C’est le cas du G7, groupe de sept partis politiques exclus de la Majorité présidentielle en septembre 2015 après une lettre ouverte à Joseph Kabila demandant la tenue de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels, de l’UNC de Vital Kamerhe, du MLC ou de l’Ecide de Martin Fayulu.

Une autre frange de l’opposition jugée modérée préconise d’ores et déjà une transition politique pour préparer les élections.

Joseph Kabila a été réélu président de la République en 2011 pour un dernier mandat de 5 ans qui expire en décembre 2016. La constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.

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