Trouver  ‘’l’oiseau rare’’  ou  un gouvernement d’union nationale

Mbelu Babanya Kabudi   

« L’outil le plus puissant que détienne l’oppresseur est la pensée de l’opprimé. » S. BIKO

 

L’oppression abrutit. La misère dégrade. Les occupants du Congo-Kinshasa le savent. C’est la raison pour laquelle ils transforment ce pays  en une jungle. Dans cette jungle, les opportunistes et les criminels de tout poil réussissent, avec l’appui de leurs réseaux extérieurs, à s’accaparer de la chose publique pour en faire un usage privé entre ‘’copains et coquins’’  Et ils nomment ce jeu : ‘’la politique’’, ‘’la démocratie’’, ‘’les élections’’, etc. 

Le viol de l’imaginaire culturel et politique de plusieurs d’entre nous  constitue, à notre avis, un handicap sérieux à la compréhension de   la crise anthropologique  dont souffre le pays depuis la traite négrière jusqu’à ce jour.  Le viol permanent de l’imaginaire culturel contribue à l’instauration de l’inculture.  Les valeurs humanistes du ‘’bomoto’’, du ‘’bumuntu’’, du ‘’ubuntu’’ sont sapées violemment par   celles du marché : tout se négocie, tout se  vend : l’avoir a pris la place de l’être. Tout comme la concurrence et la compétitivité ont remplacé, dans plusieurs cœurs  et plusieurs esprits, la coopération et la solidarité. D’où la guerre de tous contre tous dans un Congo-Kinshasa transformé en une jungle  coupée de toute justice humanisante. Dans cette jungle, les opportunistes et les criminels  de tout poil tirent leur épingle du jeu.  L’oppression et la misère abrutissent et dégradent les masses populaires réduites souvent au rang des applaudisseurs des ‘’Présos’’ et  autres ‘’Mopao’’.

Dans cette jungle, les opportunistes et les criminels de tout poil réussissent, avec l’appui de leurs réseaux extérieurs, à s’accaparer de la chose publique pour en faire un usage privé entre ‘’copains et coquins’’  Et ils nomment ce jeu : ‘’la politique’’, ‘’la démocratie’’, ‘’les élections’’, etc.

Actuellement par exemple, plusieurs  d’entre eux savent qu’ils cherchent à flouer les populations congolaises en plébiscitant l’un d’entre eux comme candidat  à la succession de leur copain qui est là. Que font-ils ? Ils se partagent en deux camps et font semblant de se battre les uns contre les autres. Des franges importantes de nos populations se mêlent à ce ‘’théâtre’’ et croient en certains ‘’démocrates’’ (parmi ces ‘’copains et coquins’’) capables de relever  le défit d’un Congo-Kinshasa souverain, demain.  Dieu merci ! Les minorités organisées et agissantes ne dorment ni ne sommeillent ! Elles finissent toujours par bénéficier de certaines ‘’confidences’’. Elles finissent par tomber sur certains  textes dévoilant la supercherie. Elles  peuvent alors donner l’une ou l’autre info.

Que se passe-t-il au Congo-Kinshasa ici et maintenant du point de vue politique ?  ‘’Les négriers des temps modernes’’  cherchent à y imposer un  autre ‘’nègre de service’’  en faisant ‘’un coup d’Etat doux’’ ou plutôt ‘’démocratique’’   La marche   prévue  pour le 16 février  aurait pu être, pour eux, un bon détonateur. Jouant sur plusieurs fronts, ils auraient demandé aux ‘’escadrons de la mort de la kabilie’’ de tuer…La marche  n’ayant pas eu lieu, ils proposent ‘’le dialogue’’ au cours  duquel ils donneront à leurs idées  un habillage congolais en imposant à leurs ‘’vassaux’’ de les avaliser par leurs signatures à l’issue de cet exercice d’assujettissement des Congolais(es)…

Ce dialogue ouvrira probablement la voie à une transition pouvant finalement  conduire ‘’les copains et les coquins’’ à se retrouver dans un gouvernement d’union nationale agencifié par ceux qui, après  l’assassinat de Lumumba, ont décidé d’occuper  le Congo-Kinshasa pour quelques décennies….

Dieu merci ! Les élites organiques et structurantes participent du travail des thérapies de désenvoûtement des masses populaires dont l’une des issues pourraient être le renversement des rapports de force sans lequel  la reprise de notre collective initiative historique  devient difficile et compliquée. Elles doivent avoir appris  de Lumumba, Sékou Touré, Sankara, Nkrumah, etc.  l’importance des niveaux local, national, africain et mondial de ce travail. Elles savent que la lutte est longue et pénible. Elles savent qu’elle est leur raison de vivre et de mourir.

 

Mbelu Babanya Kabudi

  

 

 

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