Le G7 et Dynamique de l’opposition criblent la Ceni

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Les deux principaux regroupements de l’opposition anti-dialogue ont, sur un ton musclé, dénoncé l’attitude complice de la commission électorale nationale indépendante. Commission électorale qu’ils considèrent comme un bras de la Majorité présidentielle. Les ténors de la Dynamique et du G7 ont dénoncé le comportement  de son président Corneille Nanga qui passe tout son temps à matérialiser la stratégie de la Majorité pour organiser les élections au delà du délai prévu par la constitution. Pour preuve, la mise à l’écart des candidats indépendants à l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces sur instruction du secrétaire général de la Majorité présidentielle démontre ouvertement que Nanga et ses hommes n’écoutent que la voix du pouvoir. ‘‘Comment peut-on expliquer que la Ceni tienne compte de la lettre du secrétaire général de la Majorité présidentielle qui a sollicité le retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de sa plateforme’’,  s’interroge un cadre du G7. Curieusement, la décision controversée de la Ceni relève que les candidats concernés ont été élus lors des consultations précédentes pour le compte du regroupement ‘‘Majorité présidentielle’’. Ce qui est faux, précise l’opposant José Endundo, le leader du Parti démocrate chrétien. Aucun député national, aucun député provincial, aucun sénateur n’a été élu sur la liste du regroupement politique ‘‘Majorité présidentielle’’, affirment le G7 et la Dynamique de l’opposition parce que, selon eux, la MP n’a jamais présenté des candidats aux consultations précédentes. Cette décision prise la Ceni est une mauvaise jurisprudence. Et selon le G7 et la Dynamique, la Ceni vient d’introduire une modalité supplémentaire d’examen de conformité des candidatures qui ne cadre ni avec la constitution de la république, ni avec la loi électorale telle que modifiée à ce jour. Une décision qui confirme son inféodation complète au pouvoir. ‘‘Il n’y a plus de doute. La Ceni n’est pas indépendante et ne l’a jamais été. Les preuves sont là. Elle est inféodée au pouvoir de M. Kabila’’, vocifère Olenga Nkoy, le modérateur de la Dynamique de l’opposition. L’opposition anti-dialogue crie au scandale. Elle ne s’explique pas comment Nanga et son groupe refusent l’ajustement du calendrier électoral publié le 12 février 2015 mais préfère obtempérer aux injonctions de la   Majorité dont il est devenu le meilleur porte-voix pour assurer le glissement. En plus, la Centrale électorale s’est lancée dans une campagne médiatique pour inviter la classe politique à participer au dialogue national convoqué par le président Kabila. D’ailleurs, depuis quelques temps, le thème de la campagne aussi bien pour la Ceni que pour la Majorité devient la révision du fichier électoral qui devra durer 16 mois au minimum. Toutes ces manœuvres démontrent que rien de bon ne sortira de ce processus électoral, a prévenu le battant Jean Claude Vuemba de retour au pays après une longue tournée euro-américaine. L’opposition radicale compte tirer toutes les conséquences si cette situation persiste. Elle se réserve le droit de saisir la cour constitutionnelle pour corriger ces monstruosités.

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