Lourdes accusations du prof Nzanda-Buana

nzanda buana
Prof Matthias Nzanda-Buana Kalemba, Vice-Doyen en charge de la recherche à la Faculté de l’Economie de l’UNIKIN et Directeur de l’institut de recherches économiques et sociales -IRES-, assure, dans un courrier adressé le 20 février 2016 au ministre de la Justice et à celui de l’ESU, qu’il fait l’objet des menaces. Motif : avoir signé avec deux autres collègues du Bureau Facultaire la lettre alertant contre un vice de procédure dans le dossier du DEA de Matata Ponyo, dans le cadre de leurs fonctions académiques et administratives respectives à la Faculté et avoir prévenu à temps l’autorité hiérarchique, notamment le Secrétaire général académique.

Climat délétère à la Faculté de l’Economique où les suites fâcheuses du dossier du Diplôme d’études approfondies -DEA- de Matata Ponyo menacent de déteindre sur l’ensemble de l’Université de Kinshasa -UNIKIN. Matthias Nzanda-Buana Kalemba, Vice-Doyen en charge de la Recherche à la Faculté de l’Economie et Gestion de l’UNIKIN, Directeur de l’institut de recherches économiques et sociales -IRES-, assure qu’il fait l’objet des menaces et intimidations depuis que la correspondance cosignée le 28 janvier 2016 avec deux de ses collègues membres du Bureau Facultaire, adressée au Secrétaire général académique en rapport avec la défense du Mémoire du DEA de Matata Ponyo, a été publiée dans la presse. « J’ai l’honneur de saisir votre autorité pour vous informer que je suis victime de menaces de toutes sortes qui fusent de partout, depuis que, par le canal des personnes non autrement identifiées, notre correspondance signée par trois membres du Bureau Facultaire, adressée à Monsieur le Secrétaire général académique en date du 28 janvier 2016, est apparue dans un journal tri-hebdomadaire AfricaNews en date du 10 févier 2016, en rapport avec la défense du Mémoire de DEA de l’apprenant Matata Ponyo», s’est plaint le Vice-Doyen en charge de la Recherche dans un courrier transmis au ministre de la Justice ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU. Puis: «Les menaces et intimidations personnelles ne cessent de me parvenir jusqu’à mon lieu de travail Comme si c’était un dossier personnel. Il ne se passe pas un seul jour sans que je ne sois inquiété et même mes collaborateurs par des inconnus». Puis encore: «Ce climat d’insécurité ne nous permet plus, moi-même et mes collaborateurs, de bien exercer nos activités académiques». Ces lourdes accusations donnent une nouvelle dimension à un scandale qui menace désormais toute l’Université de Kinshasa. Ça dégénère.

Membres du Bureau Facultaire de la Fac de l’Economie de l’UNIKIN, le professeur Matthias Nzanda-Buana Kalemba et ses deux autres collègues signataires de la lettre du 28janvier 2016 en rapport avec la violation de la procédure constatée dans la défense du Mémoire de DEA de Matata Ponyo vivent dans la psychose. Il se passe des choses qui confortent leur conviction d’être désormais en insécurité. Le Secrétaire général académique, le professeur Célestin Musao Kalombo, les a interpellés le 11 février 2016 dans son cabinet de travail et leur a demandé de lui fournir, endéans 48 heures, la lumière sur la diffusion d’une correspondance officielle dans le journal AfricaNews du 10 février 2016.

Musao Kalombo a donc soupçonné des collègues professeurs, des officiels comme lui, d’avoir vendu la mèche à la presse au point de les sommer de justifier un acte administratif posé dans le cadre de l’exercice des tâches qui leur sont confiées par la Fac et l’Université! Ce que les accusés ont démenti dans leurs réponses respectives. «Cette lettre a été adressée à votre personne en tant que Secrétaire général académique. A ma connaissance, elle n ‘a pas été adressée à un quelconque journal… La diffusion du contenu de notre lettre dans un journal n‘a pas été mon souci ni celui de mes collègues. Notre souci est bel et bien mentionné dans la lettre que j‘ai signée en tant que Vice-Doyen chargé de l’Enseignement…», a expliqué le professeur Luyinduladio N’zinga, le 12 février 2016.

Le même jour, son collègue Nzanda-Buana a, pour sa part, eu cette réponse: «En ma qualité de membre du Bureau Facultaire de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Vice-Doyen chargé de la Recherche et Superviseur du DEA, j’ai, avec mes deux collègues membres du Bureau Facultaire, écrit une lettre officielle adressée à vous, Monsieur le Secrétaire général académique et copie pour information aux membres du Comité de gestion et ceux du Bureau Facultaire, pour donner notre point de vue sur la défense du Mémoire du DEA de Monsieur Matala Ponyo. L‘objectif des signataires était de faire respecter la procédure et de protéger le candidat contre les rumeurs éventuelles. Nous n‘avions aucun intérêt d ‘envoyer ladite lettre à la presse quelle qu‘elle soit». Nzanda-Buana et ses collègues membres du Bureau facultaire ont accompli un devoir, leur devoir, mais leur souci n’a pas été pris en compte. Le candidat a malgré tout défendu son mémoire le vendredi 29 janvier 2016. Mise au courant de cette polémique, la presse, AfricaNews a, à son tour, relayé. Par devoir et dans le cadre de l’exercice d’une liberté et d’un droit dûment garantis par la Constitution : le droit à l’information.

Nouvelle dimension dans une affaire scandaleuse

Le dossier n’est pas clos pour autant. Et pour cause : Nzanda-Buana. s’est encore signalé à travers des lourdes accusations contenues dans une nouvelle correspondance destinée le 20 février au ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba ainsi qu’à son collègue de l’Enseignement supérieur et universitaire, -ESU-, Théophile Mbemba.

«J’ai l’honneur de saisir votre autorité pour vous informer que je suis victime de menaces de toutes sortes qui fusent de partout, depuis que, par le canal des personnes non autrement identifiées, notre correspondance signée par trois membres du Bureau Facultaire, adressée à Monsieur le Secrétaire général académique en date du 28janvier 2016, est apparue dans un journal tri- hebdomadaire AfricaNews en date du 10 févier 2016, en rapport avec la défense du Mémoire de DEA de l’apprenant Matata Ponyo», s’est plaint le Vice-Doyen en charge de la Recherche. Puis : «Les menaces et intimidations personnelles ne cessent de me parvenir jusqu‘à mon lieu de travail comme si c’était un dossier personnel. Il ne se passe pas un seul jour sans que je ne sois inquiété et même mes collaborateurs par des inconnus». Puis encore:

«Ce climat d’insécurité ne nous permet plus, moi-même et mes collaborateurs, de bien exercer nos activités académiques».

Des agents et autres membres du personnel de l’IRES, une structure de l’UNIKIN gérée par Nzanda-Buana, ont également affirmé avoir reçu le 18 février 2016 une visite insolite et des menaces de la part des personnes se revendiquant de la Primature. Parmi les visiteurs, les agents ont reconnu un professeur de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, comme ils l’ont témoigné dans une note rédigée le même jour à l’intention des autorités académiques.

Ces nouvelles révélations donnent une nouvelle dimension à un scandale qui menace désormais toute l’Université de Kinshasa, amplifié par les méthodes du Recteur. Malgré les explications précédemment fournies au Secrétaire général académique et dont il a reçu les copies, le professeur Daniel Ngoma a institué une Commission d’enquête placée sous les ordres du directeur de son cabinet, le professeur Tingu Yaba Nzolameso. Objet de cette mission de 5 jours financée para m‘UNIKIN: «Enquêter sur la publication d’une correspondance de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion adressée au Secrétaire général académique de l’Université de Kinshasa, publiée dans trihebdomadaire AfricaNews, livraison série II, n°1183 du mercredi 10 au jeudi 11 février 2016, dénonçant le non respect de la procédure en matière de défense de mémoire de DEA de Monsieur Matata Ponyo Mapon ».

Cette initiative du Recteur donne à Nzanda-Buana «l’impression de déstabiliser les trois signataires de la lettre qui a montré le vice de procédure dans le traitement du dossier de l’apprenant Matata Ponyo». Le Vice- Doyen défend cette thèse dans une correspondance transmise le 23 février 2016 au président du Conseil d’administration des Universités de la RD-Congo, Mgr Tharcisse Tshibangu. Le professeur se demande si le fait d’avoir dénoncé un vice de procédure dans le cadre de [leurs] fonctions académiques et administratives respectives à la Faculté et le fait d’avoir prévenu à temps l’autorité hiérarchique, notamment le Secrétaire général académique, constituent une faute administrative.

Par AKM

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