Tenue du dialogue : Le « plan B » de Kabila bloqué par Tshisekedi !

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Lorsque le chef de l’Etat, Joseph Kabila, signe, le 28 novembre 2015 l’ordonnance annonçant la formation du Comité préparatoire pour la tenue du dialogue national, tout le monde attendait la convocation, dans les jours qui suivaient, la convocation de ces assises. Trois mois après, les Congolais ont toujours les yeux et les oreilles tournés vers le Palais de la Nation.

Malgré la non désignation du Comité préparatoire du dialogue, les acteurs politiques de la Majorité Présidentielle (MP) croyaient, jusque mi-janvier, à donner de la voix en ce qui concerne la convocation de ces assises par le chef de l’Etat. Mais, il a suffi qu’Etienne Tshisekedi, le président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) signe une lettre depuis Bruxelles (Belgique) où il est séjour, pour dire non à un dialogue convoqué par Joseph Kabila pour qu’un silence s’abatte du côté de la MP.

Aujourd’hui, même les caciques de la MP ne sont pas à mesure de dire quand seront convoqués les travaux du fameux dialogue national. La lettre du leader de l’UDPS semble effacer les espoirs émis, par les acteurs politiques de la Majorité Présidentielle. Et pourtant, une délégation mandatée par Etienne Tshisekedi, avait pris part à des pourparlers en Italie et en Espagne pour se mettre d’accord autour du contenu desdites assises.

La Dynamique de l’Opposition et le G7 qui s’opposent farouchement à la tenue de ces assises, accusent le camp présidentiel de tenir à la tenue du dialogue pour octroyer un troisième mandat â Joseph Kabila, leur champion. Question : pourquoi le camp présidentiel tient-il à la participation d’Etienne Tshisekedi et de son parti, l’UDPS, an dialogue souhaité par Joseph Kabila?

Cette question divise plusieurs observateurs de la scène politique congolaise quand on sait qu’en octobre 2013, Joseph Kabila avait fini par convoquer les Concertations nationales malgré le refus de plusieurs partis de l’Opposition, dont l’UDPS, l’UNC… Selon des sources généralement bien informées, la présence d’Etienne Tshisekedi donnerait à ces assises la caution de l’opposition. Laquelle caution montrerait à la face du monde que Joseph Kabila a réellement parlé – autour d’une même table – avec ses opposants. D’aucuns se rappelleront qu’au cours d’un point de presse, Lambert Mende, ministre de l’Information et porte-parole du Gouvernement, avait dit à haute voix que le leader de l’UDPS était le plus grand opposant en République Démocratique du Congo et que rien ne peut se faire sans son implication de l’ancien Premier ministre de feu maréchal Mobutu.

Des analystes estiment que le silence, mieux, le refus «poli» de l’UDPS et de son leader de prendre part au dialogue, tel que souhaité par le camp présidentiel, bloque le «plan B» mis  en place par la MP. «Si la présence du présidentiel national de l’UDPS n’était pas la clé pour mettre en place le plan de la MP, pourquoi le chef de l’Etat tarde à convoquer le fameux dialogue ?» s’interroge un acteur politique sous le sceau de l’anonymat.

Le camp présidentiel devrait donc montrer à la face du monde, que le leader de l’UDPS ne serait pas la cause du blocage de la convocation des travaux du dialogue national.

Par CN

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