Duel au couteau entre la RDC et l’ONU !

casqueBl

Officiellement, l’ONU ne s’oppose pas au départ de 1 700 casques bleus, une recommandation du secrétaire général Ban Kimoon qui date de décembre dernier. Officieusement, cette décision ne sera pas actée sur le terrain et le mandat de la Monusco doit être recentré sur les élections.

Kinshasa aurait voulu accélérer la stratégie de départ de la Monusco et assure vouloir créer les conditions nécessaires pour permettre à 10 000 casques bleus de quitter la République démocratique du Congo, soit la moitié des effectifs.

Mais l’ONU ne l’entend pas vraiment de cette oreille, persuadée que le pays s’engage vers une nouvelle crise constitutionnelle sur fond de crise pour l’alternance entre la Majorité et l’Opposition. Pas question, dans ces conditions, de réduire ses troupes alors que les risques de violences sont réels. Au mieux, l’ONU promet de réétudier le départ de 1 700 soldats si des progrès substantiels sont réalisés sur le terrain.

Autre sujet de tension entre Kinshasa et l’ONU, la référence aux violations des droits de l’homme par ses forces de sécurité, alors que les arrestations et les restrictions des libertés fondamentales se multiplient dans cette phase préélectorale.

Enfin, le conseil de sécurité veut renforcer le mandat de la Monusco sur deux axes: la protection des civils et créer les conditions pour la bonne tenue des élections en novembre 2016. Mais c’est une référence que la partie Congolaise ne veut absolument pas voir figurer dans cette nouvelle résolution.

Le Conseil de sécurité des Nations unies va renouveler mercredi 30 mars prochain le mandat de la Monusco. Des négociations très sensibles dans un contexte où l’ONU craint une nouvelle crise constitutionnelle et des violences si le statu quo actuel persistait.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*