Sonnette d’alarme de la VSV : Eugène Diomi Ndongala en danger de mort

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Ce prisonnier politique encourt un risque d’attaque cardiovasculaire très élevé, signale-t-on.

A travers un communiqué de presse rendu public hier lundi 9 mai 2016, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) se dit vivement préoccupée par la dégradation prononcée de l’état de santé de l’opposant politique Eugene Diomi Ndongala Nzomambu, président national de la Démocratie Chrétienne (DC) et porte-parole de la plateforme politique Majorité Présidentielle Populaire (MPP), structure qui soutient Etienne Tshisekedi, à la suite de l’élection présidentielle de 2011.

« Eugene Diomi Ndongala Nzomambu est admis en urgence dans une formation médicale de la place depuis le 21 avril 2016 suite à une montées en flèche de la tension artérielle nécessitant des examens spéciaux avec des matériels appropriés », signale la VSV.

Selon les informations parvenus à cette Ong des droits de l’homme, Eugène Diomi Ndongala Nzomambu encourt un risque d’attaque cardiovasculaire très élevé dû probablement à l’accumulation durant quatre ans de stress, traumatisme et autres tracasseries auxquelles il fait face à la Prison centrale de Makala, après son enlèvement en juin 2012 suivi des traitements cruels, inhumains ou dégradants ainsi que de la condamnation cavalière en 2014 par la Cour Suprême de Justice (CSJ) à dix ans de prison ferme à l’issue d’un verdict rendu nuitamment en l’absence de l’accusé et des avocats.

Rappel des faits

Pour rappel, Eugène Diomi Ndongala Nzomambu avait été condamné pour des faits qu’il aurait commis en juin.

Pour l’opinion publique, cette condamnation, après un procès complaisant, était tributaire de ‘l’activisme politique » au sein de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), perçue jadis comme une plateforme concurrente à la Majorité Présidentielle (MP) au pouvoir à Kinshasa.

Il y a lieu de signaler que tous les frais d’actes médicaux et d’hospitalisation ainsi que la ration et motivation financière de quatre agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) commis à sa surveillance à l’hôpital sont à charge du malade seul.

La VSV condamne la politique de transfèrement tardif à l’hôpital ou vers des centres médicaux appropriés des prisonniers et autres détenus politiques et d’opinion qui tombent malades dans les milieux carcéraux de la République Démocratique du Congo, prouvant ainsi à suffisant la systématisation d’une politique visant à les tuer à petit feu.

Eu égard à ce qui précède, la VSV invite les autorités congolaises à garantir la vie de Diomi pour une prise en charge totale et effective de tous les frais relatifs aux soins médicaux du concerné jusqu’à son rétablissement complet.

Les mêmes autorités sont priées de respecter sans coup férir et assurer l’application effective et impartiale des règles minima des Nations Unies sur le traitement des détenus.

Par LM

 

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