Insécurité à Beni : le Gouvernement sommé de dénoncer les commanditaires

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Selon un député national ayant suivi les exposés des ministres Evariste Boshab, Crispin Atama et Robert Bopolo, l’exécutif national s’est limité à retracer l’historique des faits

Comme annoncé la semaine dernière par le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab, son collègue de la Défense nationale Crispin Atama et celui de l’Environnement, tourisme et conservation de la nature Robert Bopolo, se sont effectivement présentés lundi 30 mai à l’Assemblée nationale.

Ces 3 membres du Gouvernement de la République ont été invités par le bureau de la Représentation nationale pour éclairer la lanterne des députés sur l’insécurité qui continue de sévir dans la province du Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Beni.

D’entrée de jeu, le bureau de l’Assemblée nationale a, par l’entremise de son président Aubin Minaku, indiqué que la situation qui perdure dans cette partie du territoire national constitue une matière sensible et doit, de ce fait, être traitée à huis-clos.

Heureusement pour l’opinion préoccupée par les exactions de tout genre infligées aux Congolais qui vivent au Nord-Kivu, un député national a jugé bon de briefer la presse sur l’essentiel de cette séance plénière.

A en croire cet élu du peuple, le Gouvernement de la République, à travers les 3 ministres précités, s’est contenté de retracer l’historique des faits tels qu’enregistrés dans le Nord-Kivu, au moment où l’Assemblée plénière souhaitait voir l’exécutif national cité nommément le commanditaire des tueries, viols, pillages, incendie et autres exactions auxquelles la population de Beni fait face presqu’au quotidien.

Le député ayant livré l’information a démontré que ces actes de barbarie sont encouragés par la présence à la tête et dans la région militaire du Nord-Kivu des officiers originaires de cette province.

Il propose aux instances compétentes du pays de procéder à un réaménagement systématique du commandement de cette région militaire, en y affectant des officiers originaires d’autres provinces.

L’opinion retiendra que les députés nationaux du Nord-Kivu ont, depuis plusieurs semaines, décidé de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale, jusqu’au moment où la situation de leur province sera rétablie.

Par Marcel Tshishiku

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