La différence entre le Tutsi Power et quelques politicards Congolais cravatés

 « Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force. » S. Bolivar
La force du Tutsi Power est dans sa capacité de planification et de division de travail. Il est  »un groupe organisée en conscience ». Il a la conscience de pouvoir devenir un groupe dominant en Afrique des Grands Lacs. Pour ce faire, il a arrêté un mode opératoire et a mis les moyens. Tous les moyens. Même  »’le génocide congolais ». Discuter de la dimension éthique de ces moyens dans un monde où la politique et la justice internationales organisent des guerres secrètes est difficile. Les dominants essayent de liquider1 le droit international.
Une photo nous est tombée sur twitter montrant  »Joseph Kabila »2 , mains croisées, écoutant religieusement Paul Kagame comme un disciple face à son maître ; les deux assistés, en arrière-fond par Yoweri Museveni. Contrairement au visage renfrogné qu’il affiche régulièrement au Congo-Kinshasa, celui du sommet de l’UA (de ce 17 au 18 juillet 2018) est détend :  »Joseph Kabila donne l’impression de  »manger les paroles de son maître » ; il le suit attentivement. Il n’y a aucun Congolais, aucune Congolais autour de ces  »trois KA » (Kagame, Kabila et Kaguta).
Cette photo peut être lue à partir d’une confidence faite par Denis Sassou Nguesso à Pierre Péan en 2008 à Oyo : « Venu de nulle part, en quinze jours il a eu des honneurs de Paris, de Bruxelles, Londres et Washington… Joseph est un cheval de Troie du président rwandais. Officiellement, pendant la journée, il s’oppose à Paul Kagame, mais, la nuit tombée, il marche avec lui…Or, en Afrique, c’est la luit que les choses importantes se passe… »
Et qui est Paul Kagame, selon Denis Sassou (et plusieurs témoignages historiques) ? Un paralytique tenant tête aux  »alliés parisiens » de ses parrains. Et Sassou dit à ce sujet : « Quand le paralytique assis au pied d’un arbre joue avec des feuilles mortes, ce qu’il y a quelqu’un dans l’arbre qui les lui a jetées. Sinon, il ne joue qu’avec des feuilles mortes ! ». Il ajoute : « Il suffirait à Paris de dire à ses  »amis » les protecteurs de Kagame- les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël- de calmer leur protégés pour que les attaques cessent. »
A travers ces deux citations apparaissent les véritables meneurs de la guerre au Congo-Kinshasa et deux de leurs sous-fifres. Ces derniers font partie d’un réseau d’élites tourné vers le pillage, la balkanisation du Congo-Kinshasa et l’extermination des Congolais(es).
Ce réseau d’élites est à la fois africain et transnational. Il fait partie des dominants cherchant à soumettre, à tout prix, les majorités ougandaises, rwandaises et congolaises.
Au sein de ce réseau d’élites, le Tutsi Power, est  »une organisation en conscience ». Il a des objectifs qu’ils essaient d’atteindre en enfumant  »les Congolais cravatés » ou en travaillant avec eux comme  »des esclaves volontaires ». Il a assimilé les Nandes et bien d’autres Congolais(es) aux  »résistants » à soumettre par tous les moyens : assassinats, massacres extrajudiciaires et prisons.
Ce mode opératoire n’a rien à voir avec un quelconque processus politique démocratique. Il est lié à l’imposition de l’hégémonie d’une infime minorité de  »Tutsi » et de leurs clients Congolais.
Cette minorité organisée en conscience dit ceci dans son projet hégémonique datant des années 1960 : « Tous les Tutsi doivent savoir que les Hutu sont apparentés aux Congolais et que notre plan de colonisation doit s’appliquer aux deux groupes. » L’imposition de l’hégémonie est planifiée et enseignée à tous les Tutsi. Même s’il y en a qui en tombe victime ou ne la partagent pas.
Face à cette hégémonie planifiée en 18 points, il n’y a rien en face. Les Congolais cravatés ont des projets de société néolibéraux édictés par  »les alliés » du Tutsi Power. Ils n’ont pas un plan d’ensemble opposant une hégémonie congolaise à l’hégémonie de l’infime minorité du Tutsi Power.
Pour réaliser cette dernière, elle ont infiltré toutes les institutions congolaises. Elle a convaincu ses  »amis »,  »les protecteurs de Paul Kagame » d’imposer, par le biais de Thabo Mbeki, son  »Cheval de Troie » comme  »soldat en chef » au dessus de toutes ces institutions.
Incultes et/ou ignorants de toutes cette planification hégémoniste, les jeunes congolais, amis de la sape, nés quelque temps avant la guerre hégémonique de prédation, crient  »au raïs bien sapé » : « Wumela ».
Oui. Une hégémonie s’impose souvent là où l’inculture, l’ignorance et la superficialité ont élu domicile. Que voulez-vous que les jeunes qui, depuis les années 1980, à cause des programmes d’ajustement structurels dictés par le FMI et la Banque mondiale, n’ont pas pu avoir accès à une éducation et une formation convenables puissent dire au  »raïs » dans un pays où la musique entretien l’accès à la voiture, à la femme et à un beau toit comme signes de réussite individuelle ?
En plus de l’inculture et de l’ignorance entretenues, il y a l’amour exagéré des costumes et des cravates. Il y a  »la cupidité » et la naïveté. Et dans le plan de la colonisation des Hutu et des Congolais, il est écrit ceci : «  Nous devons lutter contre les Wanandes et les Hutu qui s’opposent à Jean Mirubo en nous servant des Hutu naïfs. Profitons de cette cupidité des Hutu (assimilés aux Congolais). Offrons-leur de l’alcool et de l’argent. Ne regardons pas ce que nous dépensons car nous avons suffisamment d’argent. » (Tout ce plan peut être lu dans C. ONANA, Ces tueurs tutsi. Au cœur de la tragédie congolaise, p. 92-94).
Il ne serait pas exclu que planifiant l’imposition de son hégémonie, le réseau d’élite tutsi ait procédé à une division du travail pouvant l’aider à connaître les pièges tendus aux Congolais par les milieux financiers colonialistes pour confisquer l’indépendance économique du Congo-Kinshasa.
En effet, « les milieux financiers ont cru fermement (…) qu’ils suffisait de donner à quelques Congolais des titres de ministres ou de parlementaire, des grands cordons, des autos de luxe, des gros traitements, des maisons somptuaires dans la cité européenne pour arrêter définitivement le mouvement d’émancipation qui menaçait leurs intérêts. » (J. COME, L’ascension de Mobutu. Du sergent Joseph Désiré au général Sese Seko, Bruxelles, Complexe, p. 24).
La force du Tutsi Power est dans sa capacité de planification et de division de travail. Il est  »un groupe organisée en conscience ». Il a la conscience de pouvoir devenir un groupe dominant en Afrique des Grands Lacs. Pour ce faire, il a arrêté un mode opératoire et a mis les moyens. Tous les moyens. Même  »’le génocide congolais ». Discuter de la dimension éthique de ces moyens dans un monde où la politique et la justice internationale organise des guerres secrètes est difficile. Les dominants essayent de liquider3 le droit international. (Sinon, Clinton, Bush et Blair auraient pu être emprisonnés pour toutes les guerres qu’ils ont menées sous des motifs mensongers.)
En face du Tutsi Power, il n’y pas de Congolais(es) Power. Il y a 600 partis politiques infiltrés par les ONG des alliés du Tutsi Power et les Tutsi eux-mêmes.
En face du Tutsi Power, il y a l’impasse congolaise. Et de plus en plus des compatriotes refusant de lire et d’archiver les livres lus. Ils sont, eux, prêts pour des actions non étudiées, non planifiées sur le court, moyen et long terme. Ils parlent de dialogue, de démocratie pendant que le Tutsi Power ayant planifié la conquête des terres congolaises s’en accapare. Il a déjà plus de 78.000 km carrés.
Mbelu Babanya Kabudi
1http://www.legrandsoir.info/le-droit-international-et-les-puissances-occidentales-tentatives-de-liquidation.html
2http://ktpress.rw/live-reporting-27th-au-summit/

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