La France n’exclut pas la possibilité de sanctions contre les responsables congolais

François Hollande, président français, lors de l’ouverture du XIXème sommet de la Francophonie à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault n’a pas exclu la possibilité de sanctions contre des responsables de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un entretien accordé lundi 3 octobre à la chaîne TV5 Monde, il a exhorté le président Joseph Kabila à respecter la constitution et ne pas se représenter.

«Ce n’est pas possible qu’on continue comme ça», a déclaré M. Ayrault en se disant «pas opposé» à d’éventuelles sanctions. «Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu’une date soit fixée pour les élections, que le dialogue national ait vraiment lieu. M. Kabila n’a pas le droit de se représenter, il faut qu’il donne l’exemple», a insisté Jean Marc Ayrault.

«S’il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions», a-t-il menacé, lors de son interview sur la décision récente des Etats-Unis de prendre des sanctions financières contre deux hauts responsables militaires congolais.

«Mais j’en appelle à la raison. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui doivent prendre leurs responsabilités», a ajouté le chef de la diplomatie française.

Le président de la RDC, Joseph Kabila, est au pouvoir depuis 2001. Il a remplacé son père Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier. Joseph Kabila a organisé les élections en 2006 qu’il a remportées. Il a été réélu en 2011. La constitution fixe le mandat présidentielle à 5 ans.
Selon la constitution, le président Kabila ne devrait plus se représenter aux futures élections dont l’électorat devrait être convoqué le 19 septembre dernieret n’a pas été fait.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé la fin de l’enrôlement des électeurs en cours au 31 juillet 2017. Il s’en suivra une série d’opérations qui devront durer 504 jours et culminer sur la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Ce qui revient à dire que ces élections ne pourront avoir lieu au plus tôt qu’en décembre 2018, si les participants au dialogue politique en cours adopte les estimations de la CENI.

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