Pendant ce temps,Martin Köbler s’imprègne du processus en cours

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et patron de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), Martin Köbler, s’est entretenu, le lundi 3 août dernier, avec les autorités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) autour de l’évolution du processus électoral dans le pays.

Le vice-président de la CENI, André Mpungwe, entouré des autres membres du bureau ainsi que du secrétaire exécutif national de cette institution d’appui à la démocratie, et le patron de la MONUSCO ont fait le tour d’horizon du processus électoral en cours pour tirer les meilleures leçons et s’imprégner des défis potentiels.

S’informer sur la mise en œuvre du Calendrier électoral global de la CENI
Ainsi, toutes les questions brulantes autour du processus électoral ont été passées au peigne fin.

Parmi lesquelles, les consultations présidentielles avec leurs retombées éventuelles sur le calendrier électoral global, l’éminente question des nouveaux majeurs et l’opportunité ou non des élections locales en RD Congo. Martin Köbler a voulu surtout s’informer sur la mise en œuvre du Calendrier électoral global de la CENI et tirer les leçons de la marche de l’actuel processus électoral.

Pour ce numéro un de la MONUSCO, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a, lors de sa dernière assemblée générale, souligné les besoins de sécurisation de la RDC pendant le processus électoral, le dialogue stratégique et le respect du calendrier électoral dans l’esprit de la Constitution congolaise.

Aussi, Etats membres du Conseil de Sécurité, qui prônent des élections libres et démocratiques, sont unanimes pour apporter un soutien plus affirmé aux élections législatives et présidentielles de 2016.

Réagissant, le vice-président de la CENI a souligné que son institution travaille dans la totale transparence et compte sur les consultations politiques, qui constituent un cadre de dialogue entre la CENI et les parties prenantes au processus, afin de lever des options claires susceptibles permettant la meilleure tenue des élections prochaines. Certaines précisions sur le budget des élections ont été données par les autres membres du bureau de la CENI.

Surtout, que ce budget est devenu de plus en plus un enjeu politique. C’est de ce budget que dépendent toutes les autres opérations logistiques des élections.

C’était aussi l’occasion de souligner les exigences opérationnelles liées à chaque option, concernant l’enrôlement des nouveaux majeurs, la transmission sécurisées des données électorales et des résultats des votes et l’opérationnalisation des démembrements de la CENI (Secrétariats exécutifs provinciaux et antennes).

Les membres de la CENI ont, cependant, reconnu que plus le temps passe, plus il y aura un impact réel sur le chronogramme des élections à tous les niveaux.

Il a été ainsi relevé qu’il y a des lois essentielles au processus électoral qui n’ont toujours pas été votées. Raison pour laquelle, il parait important que les différentes sensibilités nationales se prononcent au travers d’un dialogue pour sceller un consensus électoral voulu par tous.

Martin Köbler a profité de cette occasion, pour interpeller la classe politique afin de s’atteler à de grandes décisions. Il est revenu, ensuite, sur « l’objectif de sa visite à la CENI de s’imprégner de l’évolution du processus électoral.

La mission d’audit livre ses conclusions

Entre-temps, la Mission d’audit de l’Organisation internationale de la Francophonie(OIF) a livré, après deux semaines de travail, ses conclusions sur le fichier électoral de la CENI. Elle a présenté son rapport, le 1er août dernier, qui rencontre, bel et bien, les attentes de toutes les sensibilités politico-sociales du pays.

Les observateurs associés à l’audit se sont aussi parvenus à cette même conclusion après dont le travail d’analyses et de vérification des données individuelles des listes électorales congolaises.

Le général chef de Mission Internationale d’Audit du Fichier électoral de l’OIF, le général malien SiakaSangare, a affirmé que sa mission a travaillé en toute indépendance, en toute transparence, en toute responsabilité et dans un environnement de totale liberté d’action. Pendant la présentation du rapport, le général Sangare a salué l’esprit d’ouverture et de collaboration de la CENI.

Par Lucien Kazadi T