Après le passage de la juge Chantal Ramazani sur TV5, le dossier Katumbi rebondit au dialogue

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Après le témoignage de la juge Ramazani sur les circonstances qui l’ont amenée à condamner Moïse Katumbi dans une affaire immobilière contre un sujet grecque Stoupis, il est évident que le procès contre l’ex gouverneur du Katanga est un procès politique! Sur le plateau de Linda guéguerre de TV5 Afrique, la juge du Tribunal de paix de Kamalondo à Lubumbashi, contrainte à la clandestinité, a déballé le régime Kabila. « On m’a contraint de prononcer ce jugement condamnant Katumbi à 3 ans de prison ferme et à une peine d’amende de 1 million $ ». Le jugement a été rendu sous la dictée des plusieurs responsables administratifs et politiques, dit-elle.

Les autres juges refusaient de signer, c’est pourquoi le jugement a été fait en deux temps. On nous a demandés de rejetter les exceptions de la partie Katumbi. « Si on ne s’exécutait pas, je courais dix ans 10 ans d’emprisonnement », a déclaré Chantal Ramazani. « Des menaces sérieuses pesaient sur ma sécurité », dit-elle. Le dossier contre Katumbi a été mal ficelé sans doute à cause de l’aveuglement politique qui a poussé les commanditaires à agir avec précipitation pour régler des comptes à Katumbi. Au centre interdiocedain, le dossier a rebondi. Les preuves ont été apportées aux prélats. « Katumbi doit revenir au pays », explique Christophe Lutundula. « Les mesures d’élargissement doivent être prises maintenant », ajoute Félix Tshisekedi. Sans détour, il s’agit, selon Olivier Kamitatu, d’un règlement des comptes politiques. La pression monte et le Rassemblement exige la libération immédiate des prisonniers politiques. L’ancien gouverneur de l’ex Katanga a payé pour son engagement politique anti-Kabila dans ce conflit immobilier l’opposant au grec Alexander Stoupis soutient le Rassemblement. « J’ai reçu des menaces avant, pendant et après l’audience », a déploré la juge Ramazani.
Dans cette campagne d’intimidation, la juge a pointé du doigt le bâtonnier Ambroise Kamukuni, l’avocat de Kalev et de Stoupis. Outre l’avocat de renom, elle a cité aussi le premier président de la Cour d’appel Ilunga Tanda qui, insiste-t-elle, l’a harcelé avec des injonctions à exécuter à la minute près. « Il m’a demandé au téléphone de ne pas prendre en compte les exceptions que pourraient soulever la défense et de prendre directement le dossier en délibéré ». L’ordre était clair. Pire encore, il fallait ajouter dans le verdict la clause d’arrestation immediate. Menaces au téléphone, convocation à tout moment, chantal Ramazani Wazuri avait décidé de se volatiliser. Aujourd’hui. Elle se trouve en France sous la protection de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). A la commission Décrispation, le ton est monté. Diomi, Muyambo, Moni Della doivent être relaxés et surtout Moise Katumbi.

Zabulon Kafubu

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