Sorti de prison, Jean-Bertrand Ewanga appelle à l’alternance démocratique

 
Le secrétaire général de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga lors d’un meeting de membres de l’opposition congolaise le 4/8/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John BompengoLe secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga lors d’un meeting de membres de l’opposition congolaise le 4/8/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Libéré de la prison de Makala où il y était incarcéré pendant une année, le secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga, appelle le régime en place à la culture démocratique. Dans un point de presse organisé lundi 10 août à Kinshasa, il a aussi évoqué ses conditions de détention, qualifiant cette maison carcérale de « mouroir ».« Ce point de presse intervient plus de 10 jours après que j’aie totalement purgé la peine injuste qui m’a été infligée sans motif valable dans le but d’intimider l’opposition et tout notre peuple dans son combat pour l’alternance pacifique et démocratique qu’impose la Constitution et les lois de la République », a affirmé Jean Bertrand Ewanga qui se dit calme et serein après sa libération.

Le secrétaire général de l’UNC indique que la dynamique pour l’unité d’action de l’opposition va accentuer la pression qu’elle exerce déjà sur le pouvoir en place pour que le pays accède à la culture d’alternance démocratique.

« Cette alternance ne peut être ni retardée, ni reculée, encore moins négociée par qui que ce soit. Elle s’impose à tous comme un impératif à intégrer dans nos mentalités et une contrainte sociale émanant de la volonté souveraine de notre peuple qui est déterminée à user des prérogatives constitutionnelles pour remplacer le régime en place », poursuit Jean-Bertrand Ewanga.

Selon lui, cette alternance doit se concrétiser à travers la tenue, dans les délais, de l’élection présidentielle libre et transparente.

Ewanga a aussi dénoncé la convocation d’une deuxième session extraordinaire au Parlement, en violation, dit-il, de certaines dispositions de la Constitution, sans les citer.

Il a également déploré le manque d’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui favoriserait « une certaine classe politique ».

Par ailleurs, Jean-Bertrand Ewanga a évoqué son séjour en prison et a décrit ses conditions de détention et celles de ses codétenus à la prison de Makala:

« Makala est un mouroir. J’ai été à maintes reprises choqué de vivre des cas de violations manifestes de principes élémentaires de code de principe pénal », a poursuivi Jean-Bertand Ewanga.

Il a annoncé par la même occasion la publication prochaine d’un ouvrage consacré totalement à son séjour carcéral, avant de fustiger l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire.
Jean-Bertrand Ewanga a été arrêté en aout 2014, au lendemain d’un meeting populaire de l’opposition tenue à la place Sainte Thérèse à Kinshasa.​

Radio Okapi

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