Echos de Bruxelles : le Bâtonnier Mukendi Wa Mulumba en consultation chez Etienne Tshisekedi

Echos de Bruxelles : le Bâtonnier Mukendi Wa Mulumba en consultation chez Etienne Tshisekedi

Après un long temps d’observation pour réfléchir sur l’évolution de la situation sociopolitique du pays, le Bâtonnier Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba a décidé de reprendre du service au sein de l’appareil directeur de la fille ainée de l’opposition, à savoir l’UDPS.

Sur invitation expresse du président Etienne Tshisekedi, celui qui a occupé pendant plus de deux décennies les fonctions de conseiller principal politique au cabinet du Leader Maximo a remis les pieds à l’étrier pour répondre aux attentes des millions des combattants de ce parti dont le nom est intimement lié depuis 32 ans à l’histoire sociopolitique de ce pays béni des dieux.

C’est par un régulier de SN-Brussels que cet homme qui passe pour l’un des meilleurs défenseurs des droits de l’homme et avocat chevronné en matière pénale est arrivé ce matin dans la capitale belge. Selon les services du protocole de la présidence de l’UDPS approchés par Le Phare, le Bâtonnier Mukendi Wa Mulumba devrait se trouver vers dix heures à la résidence privée d’Etienne Tshisekedi.

Quels seront les points à l’ordre du jour de cette entrevue ? Nul ne le sait, mais toujours est-il que ce n’est pas par un hasard du calendrier que le Bâtonnier Mukendi Wa Mulumba a effectué le déplacement de Bruxelles. On observe depuis quelques temps que le président national de l’UDPS est l’objet des plusieurs sollicitations de la part des acteurs sociopolitiques tant du pays que des Etats amis. De nombreuses personnalités politiques et du secteur de la société civile se croisent régulièrement dans la salle d’attente d’Etienne Tshisekedi pour des entretiens d’ordre politique. Est-ce parce que des bruits des préparatifs du dialogue national circulent avec force à travers tous les salons politiques et font l’objet des débats houleux dans les rues de la capitale et les autres villes de la République ?

A ce jour, personne n’est en mesure d’y répondre. Mais l’on constate cependant sur la scène politique deux camps opposés. L’un se distingue par son refus catégorique de l’organisation et la tenue de ce dialogue pourtant prévu par l’Accord-cadre d’Addis Abeba. Tandis que l’autre camp y est attaché corps et biens en évoquant cette disposition internationale qui renforce l’idée que c’est la seule voie pour consolider la paix et la sécurité à travers la région des Grands Lacs qui a tant souffert des atrocités de ces guerres récurrentes depuis 1994.

Par ailleurs, l’UDPS figure parmi les partis politiques qui appellent de tous leurs vœux à l’organisation et la tenue de ce dialogue. Cela, il faudrait éviter au pays de subir d’autres effets dévastateurs qui pourraient subvenir des élections bâclées comme en novembre 2011. Etant donné qu’à ce jour, la CENI est décapitée avec l’absence fort prolongée de son président, en l’occurrence l’Abbé Apollinaire Muhongolu Malumalu, retenu pour des soins de santé en Afrique du Sud. En outre, la classe politique est déchirée par certains projets proposés par le pouvoir en place. Dont entre autres le projet de la dernière loi sur la répartition des sièges pour les élections municipales et locales alors que près de 7 millions de nouveaux majeurs n’ont pas encore été enrôlés conformément aux prescrits de la Constitution en vigueur.

Au lendemain du vote organisé avant-hier au Sénat, des protestations ont commencé à sortir des laboratoires des différents partis politiques à ce sujet. Il y a aussi ces débats très houleux consécutifs au découpage territorial en 26 nouvelles provinces considérées comme non viables selon une étude de l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito. On observe en outre la recrudescence de l’insécurité dans le secteur du Nord Katanga avec des accrochages sanglants entre les pygmées et les autres tribus locales.

Sur le plan des relations bilatérales avec les Etats voisins, l’atmosphère n’est pas au beau fixe. Le Burundi est en train de subir les affres des affrontements entre les partisans du Président Pierre Nkurunzinza et ceux des partis politiques et associations de la société civile qui contestent le troisième mandat que vient de se taper le chef de l’Etat en exercice en violation des Accords d’Arusha ayant mis fin à une longue guerre civile.

Autant des questions qui seront probablement abordées par Etienne Tshisekedi avec son conseiller principal Politique. Toujours selon les services du protocole de la présidence de l’UDPS, la durée du séjour en Belgique du Bâtonnier Mukendi Wa Mulumba dépendra de l’évolution des entretiens qu’il aura avec son interlocuteur.

F.M.

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