DIALOGUE INCLUSIF POUVOIR-UDPS : ENFIN UN COMPROMIS SUR LA MÉDIATION

DIALOGUE INCLUSIF POUVOIR-UDPS : ENFIN UN COMPROMIS SUR LA MÉDIATION

Auteur de cette confidence, Félix tshisekedi estime, par ailleurs, que les fauteurs des troubles de vendredi dernier ne sont pas membres de son parti.

De bonnes nouvelles du côté des négociateurs de l’Udps dans les tractations avec les émissaires du chef de l’Etat. Une divergence de taille qui divisait les deux camps vient de sauter. Il s’agit de la question de la médiation sur laquelle un compromis est enfin dégagé, à en croire des révélations faites à la presse hier par Félix Tshisekedi Tshilombo, secrétaire national aux Relations extérieures de l’Udps.
L’émissaire du Sphinx de Limete n’a pas dit en quoi consistait le compromis sur la médiation. Encore une fois, Félix Tshisekedi s’est montré plus que jamais optimiste pour la tenue d’un Dialogue inclusif aux termes de l’Accord-cadre. Il rappelle aussi les termes de références de l’agenda de l’Udps qui ne transige pas sur les délais constitutionnels.
Ceux-ci doivent scrupuleusement être observés dans l’élaboration de tout calendrier électoral. Le Secrétaire national aux Relations extérieures persiste et signe. « L’Udps se bat contre tout  » glissement  » du processus électoral en cours ».
Il s’inscrit par ailleurs en faux contre des propos vexatoires et offensants tenus à Bruxelles vendredi dernier par des quidams se faisant passer pour des combattants de l’Udps. Pour Félix Tshisekedi, il ne s’agit pas du tout des membres du parti. Ceux-ci ne peuvent proférer des injures contre le chef du parti.
« Ce sont, dit-il, des gens manipulés pour discréditer le parti. Car les vrais combattants de l’Udps ne peuvent aucunement porter des revendications du parti dans la rue. Les vrais membres du parti savent que le Président de l’UDPS ne trahira jamais le peuple congolais ».

L’UDPS REJETTE TOUTE IDEE DE TRANSITION
Avant-hier, au siège du parti, à la « 10ème Rue « , le Secrétaire général, Me Bruno Mavungu, a décidé de mettre les points sur les  » i  » sur des malveillances à l’égard de l’Udps. Son parti est favorable à la tenue d’un dialogue inclusif et s’y prépare ardemment.
L’Udps rejette toute idée de transition. Elle s’oppose ainsi à la moindre prorogation de la mandature du chef de l’Etat, a claironné Félix tshisekedi, tout en rappelant son cahier des charges apprêté en vue du dialogue, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
A partir de ces mises au point qui ne sont que des rappels des positions bien connues, on ne voit pas d’où viennent les craintes des anti-dialogue comme l’Unc de Vital Kamerhe, le Mlc de Jean-Pierre Bemba Gombo, l’ECIDE de Martin Fayulu, MLP de Franck Diongo…

LE MEME CAHIER DES CHARGES
Ce sont ces partis politiques opposés à la tenue de tout dialogue avec Joseph Kabila qui essaient de tourner en dérision le chef de l’Udps, Tshisekedi Wa Mulumba, en le présentant comme roulant pour « le glissement » en faveur de Joseph Kabila. Ce qui, aux yeux de certains observateurs, paraît curieux. Car, ces formations politiques, surtout les deux plus grandes en termes de représentativité, en l’occurrence le Mlc avec 21 députés et l’Unc, 19, connaissent par cœur les revendications de l’Udps en rapport avec le dialogue.
C’est le même cahier des charges qui n’a pas changé d’un iota. Ils le connaissent trop bien, d’autant qu’ensemble ils ont rasé plusieurs murs des chancelleries occidentales pour exiger la tenue d’une dialogue selon l’Accord-cadre. C’est le même que ne cesse de réclamer l’Udps aujourd’hui.
La matrice de la démarche, ils l’ont élaborée ensemble avant de se dérober bien plus tard. Les Congolais ne peuvent oublier si vite les géniteurs du dialogue. Avant, c’était l’Udps seule qui embouchait la trompette du dialogue avec le même cahier des charges, là où tout le monde réclamait à tue-tête un calendrier électoral global par la CENI.

TSHISEKEDI ACCUSE D’ETRE DEPASSE PAR LES EVENEMENTS
L’Udps est restée droite dans ses bottes continuant à exiger le dialogue. Ses pourfendeurs ont qualifié son chef d’être dépassé par les événements. Mais lorsque la CENI publie le calendrier électoral global, il y a des tirs croisés de partout. Le calendrier électoral est trainé dans la boue, traité de tous les noms.
C’est alors que tous rejoignent l’Udps pour l’appuyer dans sa revendication pour le dialogue. Celui-ci permettrait entre autres d’élaborer un calendrier électoral consensuel. L’Udps, le Mlc et l’Unc ne roulent que pour le dialogue.
Ce qui explique que le chef de l’Etat ait envoyé par la suite son émissaire, Kalev Mutond, auprès de ces trois partis politiques pour avoir la substance de dialogue qu’ils appellent de tous les vœux. Jusqu’ici, tout marche comme sur de roulettes.
C’est lorsque le président Joseph Kabila a initié les consultations du Palais de la Nation que les premières fissures sont apparues. Le Mlc et l’Unc rejettent ces consultations et renient au Raïs l’autorité nécessaire pour les mener, car, argument-ils, « Joseph Kabila fait partie du problème dans l’équation congolaise.
L’Udps rejette aussi les consultations présidentielles, mais reste toujours ouverte au dialogue avec Joseph Kabila. C’est ici l’origine du désaccord qui mine l’Opposition et divise l’Udps, le Mlc et l’Unc. Mais est-il vraiment possible d’avoir un dialogue politique sans Joseph Kabila ? Un dialogue qui exclut celui-là même qui incarne la nation et les institutions de l’Etat ? Question posée au Mlc et à l’Unc. KANDOLO M.

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