Vérité des urnes : Washington clôt définitivement le débat

Le Phare


Les évêques et opposants qui se sont récemment rendus aux Etats-Unis
pour jeter des peaux de banane sur le chemin qu’allait emprunter le
président Félix Tshisekedi à l’occasion de son premier voyage en
dehors du continent, doivent s’arracher les cheveux. Alors qu’ils
espéraient une attitude de réserve de la part des autorités
américaines, c’est à une véritable déclaration d’amour de l’oncle Sam
à l’égard du nouveau président congolais qu’ils assistent. Leur
campagne de diabolisation a lamentablement échoué. Ils doivent
maintenant trouver le moyen de rentrer dans les rangs, et à défaut,
mener une opposition dans le respect de la Constitution et des lois de
la République. L’Amérique a donc fait son choix et celui-ci s’inscrit
manifestement dans la durée. Ce choix est justifié par la confiance
qu’inspire le nouveau Président dont les engagements ainsi que les
actes posés chaque jour tracent déjà le sillon de la renaissance d’un
vrai géant au cœur de l’Afrique, là où ne régnait jusqu’ici que le
brouillard pour reprendre le mot qui a valu au Révérend Pasteur Ekofo
le départ en exil.
        Dans un speech qui fera date, prononcé le mercredi 3 avril dans la
soirée, le Sous-Secrétaire d’Etat aux Affaires africaines Tibor Peter
Nagy Jr a démontré que Washington ne se contente pas des rapports
qu’il reçoit, car ceux-ci peuvent être superficiels ou mensongers. A
la manière de ce que des individus animés uniquement par la haine ne
cessent de diffuser depuis l’entrée en fonction du vainqueur du
scrutin du 30 décembre 2018.
        Décidé à lever toute équivoque, M.Nagy s’est déclaré publiquement
heureux, au nom du gouvernement américain, d’accueillir le premier
chef de l’Etat « véritablement et démocratiquement élu » en République
Démocratique du Congo, dans le cadre d’une alternance démocratique. Le
débat est donc définitivement clos concernant la position américaine
sur la fameuse vérité des urnes.
        Cette parenthèse ainsi hermétiquement fermée, Washington regarde vers
l’avenir.  Pour le Sous-Secrétaire d’Etat américain, 2019 sera l’année
de la République Démocratique du Congo, à la manière de 2018 qui a été
celle de l’Ethiopie. Et pour preuve qu’il en sera ainsi, il a donné
quelques indicateurs qui montrent que le pays se trouve déjà sur la
bonne voie.   Liste à l’appui, il a égrené les actes posés en quelques
deux mois par l’élu de la majorité des Congolais :
        -l’amélioration des relations avec le Rwanda et l’Ouganda
-la main tendue à la société civile
-l’ordre donné aux forces de l’ordre de ne pas réprimer les
manifestations publiques de l’Opposition
-la fin des arrestations arbitraires
-la libération des prisonniers politiques
-la fermeture des installations carcérales incontrôlées
-la suspension des responsables de l’Etat accusés de corruption
-les poursuites engagées contre des agents de police coupables d’usage
excessif de la force
-Etc
Et de conclure : « Monsieur le Président, si cela ne constitue que le
début, j’ai hâte de voir la suite ».
        La suite sera de même niveau, a répondu aussitôt Félix-Antoine
Tshisekedi qui a réaffirmé sa détermination à engager son pays dans la
voie de la modernité. « Les réformes vont continuer rassurez-vous,
parce que notre objectif est de faire de la RDC l’un des fers de lance
des pays d’Afrique ».
        Poursuivant sur sa lancée, le Chef de l’Etat a déclaré que le Congo a
énormément des potentialités et une possibilité d’évoluer très
rapidement. Mais il faudra toutefois relever trois défis majeurs :
l’insécurité, la corruption devenue endémique et la restructuration de
son administration aujourd’hui très faible.  Nos priorités vont aller
dans ce sens en vue de remettre l’Homme congolais au centre de
l’action.
        Pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin d’un pays stable et
reposant sur des structures solides. Ainsi nous pourrons
tranquillement investir dans l’éducation et la santé, et en améliorant
notre administration, nous ferons d’une pierre deux coups : « rassurer
les investisseurs et améliorer le climat des affaires ».  Parlant de
sa présence aux Etats-Unis, Félix Tshisekedi a conclu que son objectif
est de conclure un partenariat gagnant-gagnant avec ce pays ami de
longue date.
LP.

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