Une autre race de Kongolais(es) serait en train de naître. Dieu merci !

« Un homme manipulé deviendra, sans s’en rendre compte, l’ennemi de sa famille, de sa nation et même de sa propre personne. Il soutiendra ses oppresseurs. Il répétera leur propagande comme un perroquet.  »Aldo Sterone

Une jeune dame est violentée à Malemba Nkulu. Ses agresseurs la traitent comme moins que rien. Ils mettent ses parties intimes à dure épreuve. Son mari et son ami sont incinérés par les agresseurs.

Pourquoi ? Ils s’en prennent aux Kasaïens. Pourquoi ? Ils sont proches du candidat numéro 20 aux  »élections présidentielles ». Est-ce une raison suffisante pour les soumettre aux traitements dégradants et inhumains ? Pour les agresseurs, cela vaut la peine. Même si, après avoir immolé le mari de la jeune dame et son ami par le feu, ils se rendront compte que son papa est un Mulubakat comme eux. Et que c’est sa maman qui est kasaïenne…

Les agresseurs de cette jeune dame, de son mari et de son ami sont des ignorants manipulés, des abrutis fanatisés. Ils violentent leur soeur et tuent leurs frères par ignorance. Ils ne savent pas que les Balubakat et les Kasaïens ont un ancêtre commun. Ils ne savent pas que la vie humaine est sacrée. Ils n’ont pas lu  »la constitution  » kongolaise soutenant que les Kongolais(es) sont partout chez eux sur le territoire national. « Pardonne-leur Seigneur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », telle est la prière qui peut être élevée sur le Ciel…

Il est donc curieux que se rendant compte qu’ils violentaient leur soeur, ils aient renoncé à l’idée de lui faire subir le même sort que son mari et l’ami de son mari. (Je reviendrai sur tout ça dans plusieurs articles.)

Une autre curiosité, c’est que des Kongolais(es) se mobilisent pour prendre en charge leur soeur. Elekeli ngai ! Ils le font en soutenant que ce que cette jeune dame de 20 ans a subi ne devrait pas être imposé aux femmes kongolaises. Les Kongolais, soutiennent-ils, sont habitués à magnifier leurs femmes. Ils les chantent et admirent leurs charmes et leur beauté. Ils ne peuvent pas supporter qu’une culture venue d’ailleurs soit adoptée par leurs compatriotes au point d’infliger des traitements dégradants à leur soeur. (Ici, il y a quelque chose d’inouï qui point à l’horizon!)

Est-ce vrai que tous les Kongolais ont du respect à l’endroit de leurs soeurs et épouses. J’en doute.

A mon avis, les compatriotes ayant pris leur soeur en charge devraient s’investir dans un mouvement kongolais pour la préservation de l’honneur et de la dignité de la femme. Depuis plus ou moins trois décennies, elles sont comptées parmi les victimes non-consentantes de leurs frères kongolais et/ou africains.

Cela étant, ce geste que ces compatriotes viennent de poser en l’honneur de leur soeur pour que des frères fanatisés puissent être jugés est pour moi un signe : une autre race de Kongolais(es) est en train de naître. C’est cette race qui pourrait sauver le pays de sa régression anthropologique, de son inhumanité. Pourvu qu’elle devienne une masse critique. C’est-à-dire une minorité organisée et éveillée de Kongolais(es) capables, sur le temps long, de mobiliser ses capacités, ses compétences, ses moyens et ses idées pour sauver les principes de la production d’une intelligence collective et d’une humanité respectueuse du  »bomoto » comme héritage ancestrale. (à suivre)

Babanya Kabudi

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