Kodjo ayant échoué avec son Dialogue : la CIRGL, l’ONU, l’UA et la SADC au chevet de la RDC à Luanda

By lephare – 

 A l’initiative de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, en accord avec les nations Unies, l’Union Africaine et la SADC, une importante réunion sur la crise politique congolaise est annoncée pour le 26 octobre 2016 à Luanda. C’est le ministre angolais
des Relations Extérieures qui l’a confirmé aux médias. La rencontre de Luanda va intervenir après celle que l’Union Européenne va tenir le 17 octobre à Bruxelles, en vue de l’adoption, par ses membres, d’une position commune face la situation politique qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo, marquée par le blocage quasi-total du processus électoral et les risques d’implosion du pays.

On croit savoir que les réflexions des Etats membres de l’UE pourraient être versées dans le panier des discussions.

Dialogue de Kodjo : constat d’échec

A en croire plusieurs sources diplomatiques, la tenue d’un Sommet international sur la RDC à Luanda est à considérer comme un important indice de l’échec du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine piloté par leTogolais Edem Kodjo. Ce forum, très critiqué au niveau de plusieurs capitales africaines et occidentales, souffre d’un manque criant d’inclusivité à cause non seulement de l’absence des poids lourds de l’Opposition congolaise regroupé au sein du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, mais aussi de son rejet par l’écrasante majorité des masses congolaises. Comme si ses participants étaient plombés par les réactions négatives, internes comme externes que provoque leur « messe noire », ils ne savent plus comment amorcer son atterrissage. Par conséquent, au lieu de 15 jours initialement prévus, ce dialogue non inclusif a déjà « glissé » de 21 jours.

La communauté internationale en première ligne

On croit savoir qu’après les manifestations populaires des 19 et 20 septembre 2016 contre l’incertitude de la fin du second et dernier mandat du Chef de l’Etat actuellement en fonction ainsi que la sanglante répression policière qu’elles avaient suscitées, avec à la clef un bilan macabre variant entre une quarantaine (bilan officiel), cinquantaine (bilan du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme) et une centaine (statistiques du Rassemblement) de morts, la communauté internationale a pris la pleine mesure du pourrissement de la situation politique et sociale en RDC.

Ingérence dans les affaires intérieures ou pas, tout le monde peut constater que la communauté internationale vient de se saisir du dossier politique du grand Congo et va tenter de trouver une voie de sortir pour lui éviter le chaos qui profile à l’horizon du 19 décembre 2016, date de l’expiration constitutionnelle du second et dernier mandat de Joseph Kabila. Au regard des réactions en chaîne enregistrées à Washington, Ottawa, Londres, Paris, Bruxelles…contre toute prolongation de son mandat ou toute tentative de sa part de se représenter pour un troisième, les hommes au pouvoir en RDC devraient comprendre que la solution à la crise ne pourrait venir ni du dialogue non inclusif de la Cité de l’Union Africaine, ni de l’épreuve de force contre les « maîtres » du monde.

Ceux-ci soutiennent désormais qu’ils sont prêts à mettre la main à la poche pour évacuer les contraintes financières qui bloqueraient le processus électoral et permettre au peuple congolais d’aller aux urnes, pour voter un nouveau Président de la République dans un bref
délai. Les observateurs notent que les gouvernements américain, canadien, britannique, français, belge…ne croient pas la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) lorsqu’elle invoque des délais élastiques de 16 mois pour la révision du fichier électoral et
de 505 pour d’autres préparatifs des élections avant d’en arriver au scrutin présidentiel. Tout scénario de report de la présidentielle élaboré par cette institution d’appui à la démocratie est perçu, de l’autre côté de l’Atlantique, de la Méditerranée et de la Manche, comme une manœuvre dilatoire. Des sanctions sont déjà en application aux USA et à Bruxelles contre les autorités congolaises et des menaces précises brandies contre les mêmes à Paris, Ottawa et Londres afin de les contraindre de respecter leur propre Constitution et de  libérer la démocratie. Ainsi donc, le rendez-vous de Luanda risque d’être décisif pour la suite du processus électoral en RDC et la gestion éventuelle d’une période de transition ou d’un « régime spécial ».
Kimp

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