Selon l’ACAJ : « La déclaration du Secrétaire permanant du PPRD sur la RFI confirme l’instrumentalisation de la Justice pour éliminer le candidat Moïse Katumbi »

Ramazani Shadari de la majorité présidentielle, lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 15/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Phare
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne
l’instrumentalisation de la justice pour éliminer Moïse Katumbi à
l’élection présidentielle de décembre prochain.
En effet, intervenant le vendredi 06 avril 2018 sur les antennes de
la Radio France Internationale (RFI), Secrétaire permanant du Parti
du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Emmanuel
Ramazani Shadari a, en commentant les poursuites « judiciaires »
engagées par le Procureur Général de la République (PGR) contre Moïse
Katumbi en rapport avec sa nationalité, confirmé que « …Moïse Katumbi
sera condamné… et ne sera pas candidat…».

L’ACAJ note avec préoccupation que la condamnation de Moïse Katumbi
soit déjà acquise, par la volonté du PPRD, et ce en violation de ses
droits constitutionnels notamment à la présomption d’innocence, à la
défense et à ce que ce sa cause soit entendue par un juge compétent et
impartial.
«Nous condamnons fermement la déclaration du Secrétaire permanant du
PPRD, car elle confirme les informations fiables dont nous disposons
depuis plusieurs mois, qui établissent que les différents procès
initiés contre Moïse Katumbi depuis 2016 à ce jour visent
effectivement à sanctionner sa démission du PPRD, son ralliement à
l’opposition politique et son élimination à l’élection présidentielle
prévue par la CENI le 23 décembre 2018 », a déclaré Me Georges
Kapiamba, Président national de l’ACAJ.
«Nous exigeons la cessation immédiate de ce harcèlement
politico-judiciaire et demandons vivement au PGR de ne pas se laisser
engager dans des stratégies politiques du PPRD qui entendent faire
éliminer Moïse Katumbi de l’élection présidentielle en violation de la
Constitution de la RDC», a-t-il ajouté.
L’ACAJ prie la Représentante du Secrétaire Général de l’ONU et le
Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme,
à noter que cette déclaration révèle une politique qui va obstruer la
mise en œuvre des mesures de décrispation politique de l’Accord de la
Saint-Sylvestre et la Résolution 2409 du Conseil de Sécurité, et d’en
informer urgemment ce dernier pour des sanctions conséquentes.
L’ACAJ demande au Gouvernement, de cesser toute instrumentalisation
de la Justice contre des opposants et de prendre des actions urgentes
pour la mise en œuvre de la Résolution 2409 du Conseil de Sécurité.
L’ACAJ recommande au PGR, d’abandonner toutes les procédures engagées
à ce jour contre Moise Katumbi, car contraires à l’esprit et la lettre
des mesures de décrispation politique et la Résolution 2409 du Conseil
de Sécurité des Nations Unies.

L’ACAJ recommande aux partis politiques, Société Civile et la
population, de défendre par tous les moyens de droit l’indépendance du
pouvoir judiciaire, car constitutive d’un des droits fondamentaux
indispensables à l’édification d’un Etat de Droit que les congolais
appellent de leurs vœux.
Pour toute information supplémentaire, contacter :
Me Georges Kapiamba, Président National de l’ACAJ
Téléphone : +243814043641
Email : kapiambag2@gmail.com

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