Belgique: La littérature africaine pour un éveil des consciences

racinesLe décollage de l’Afrique passera par la revalorisation de nos cultures et de nos langues. Lors du salon littéraire du 16 au 17 de ce mois tenue au Brussels African Market,nous avons eu à échanger avec monsieur Bienvenu Sene Mangabo, l’un des organisateurs de cet évènement. Assis  à son stand, plusieurs livres, oeuvres de sa production étaient, pêle-mêle, exposés sur un large étalage. Les titres en lingala rivalisaient avec les titres en francais. Il y avait un peu de tout: manuels des cours, romans, essais, etc. Mais ce qui a attiré notre attention, c’était des livres sur l’étude du lingala: 100 mots pour parler lingala, 100 verbes pour apprendre le lingala. Il y avait même un livre de chimie expliqué en lingala!

A la question de savoir pourquoi il avait écrit ces livres sur le lingala, monsieur Sene Mangabo nous a éxpliqué comment les Colons nous avaient formatés et détournés de nos propres langues, de nos propres cultures, de nos propres religions au profit des leurs. « Quel message transmet-on à un enfant lorsque, à l’école, on le punit pour avoir parlé  dans sa langue maternelle? », me demande-t-elle.  Le message transmis signifiait que nos langues ne valaient pas la peine. Aujourd’hui, l’heure est venue de nous réapproprier notre culture. L’Afrique a besoin de ses génies créateurs. En effet, l’arbre ne peut pousser si ses racines ne pénètrent les profondeurs de la terre.

A côté du stand de Bienvenu, un jeune congolais, toque de léopard couvrant sa tête comme le feu Mobutu Sese seko, exposait sa production des bandes dessinées et quelques livres illustrés. Comme chez Bienvenu, certains titres en lingala et d’autres en francais.  Un peu plus loin au fond de la salle, monsieur Serge Diantantu, bédéiste, n’était jamais seul, toujours entouré de ses clients et admirateurs qui venaient soit pour acheter ses bandes dessinées soit pour les admirer tout simplement.

Après avoir parcouru tous les stands du salon littéraire, nous pouvons dire sans nous tromper que la littérature africaine et le génie créateur de la diaspora Africaine d’Europe sont porteurs d’espoir pour la communauté africaine de la diaspora. Avec elle, ils auront l’occasion de venir en aide à la jeunesse africaine vivant en Europe et en quête de leur identité. Cette littérature pourra, par ailleurs, apporter sa quote-part à l’émergence et au développement de l’Afrique.

Lumbamba Kanyiki

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