Velléités de retour au pouvoir : Washington répond aux «Kabilistes»

Le Phare
L’Administration Trump vient de rappeler à la classe politique
congolaise en général et en particulier au PPRD, qui venait d’annoncer
la « rentrée politique » de son président national, le Chef de l’Etat
honoraire, Joseph Kabila, que la République Démocratique du Congo est
et demeure une « urgence nationale ». Un tel message signifie, en
termes clairs, que toute tentative de déstabilisation du régime que
pilote Félix Antoine Tshisekedi depuis le 24 janvier 2019 est perçue,
du côté de Washington, comme une sérieuse menace à la politique
étrangère des Etats-Unis d’Amérique.

        S’agissant du cas spécifique de la RD Congo, le moyen le plus sûr de
prévenir un coup fourré des « Kabilistes » contre le pouvoir en place
est  de maintenir toutes les sanctions, économiques, financières et
consulaires prises contre eux pour les contraindre de « libérer » le
processus électoral qu’ils s’évertuaient à bloquer de 2015 à 2018. Le
rappel de la notion « d’urgence nationale » se veut un signal fort du
maintien des pressions exercées contre eux pour les empêcher de nuire.
        Ainsi donc, contrairement aux illusions que se font les caciques du
PPRD ayant pris part à ce qu’ils ont présenté à l’opinion nationale
comme leur « première matinée politique », organisée du 22 au 24
octobre 2019 à Lubumbashi, qui rêvent de reconquérir en 2023 le
pouvoir perdu au sommet de l’Etat et de rafler l’écrasante majorité
des sièges dans les institutions nationales et provinciales, ils
restent dans viseur de Washington, mais aussi de l’Union Européenne.
Il suffit d’un faux pas de leur part pour que la foudre leur tombe sur
la tête. Qui ne se souvient pas de la précipitation avec laquelle
Joseph Kabila avait dû renoncer à sa candidature à un troisième et
désigner de son dauphin la veille de la clôture du dépôt des
candidatures à la présidentielle, en août 2018 ? Pourtant, quelques
jours plus tôt, son pré-carré clamait que la RDC n’était ni une
colonie américaine, ni européenne ?
        Aujourd’hui, tous ceux qui faisaient la gueule, soutenant n’avoir
consigné aucun franc dans les banques américaines et occidentales et
n’avoir pas besoin de visa pour se rendre outre-Atlantique et
outre-Méditerranée, attendent vainement une décision d’assouplissement
ou, carrément, de levée de sanctions qui les frappent.
        Par conséquent, au lieu de chercher à mettre des bâtons dans les
roues des animateurs de la nouvelle gouvernance au sommet de l’Etat,
ils feraient mieux de participer, franchement et efficacement, aux
efforts de redressement de la situation chaotique qu’ils ont léguée à
ceux avec qui ils partagent le pouvoir. Les « Kabilistes » devraient
savoir qu’au vu de mauvais souvenirs qu’ils ont laissés dans la
mémoire collective, ils demeurent des personnages peu fréquentables,
au pays comme à l’étranger.
        C’est choquant, pour des millions de Congolaises et Congolais
clochardisés pendant 18 ans, de voir les responsables de leurs
malheurs tenir des discours démagogiques, comme si le PPRD n’a jamais
été au pouvoir. Ce que nos compatriotes attendent des « Kabilistes »,
c’est d’assumer l’échec intégral de leur gouvernance. C’est du reste
leur refus de ne plus se reconnaître dans la peau de pilleurs de
ressources nationales qui suscite des réactions négatives du genre de
celle que vient d’afficher Washington à leur égard..
        C’est de l’escroquerie politique de leur part que de tenter de faire
croire aux témoins de leurs turpitudes politiques et financières
qu’ils auraient fait du bon travail durant leur long « règne » de 18
ans et qu’ils seraient réclamés par leurs victimes pour revenir à la
tête du pays. Le peuple congolais aurait-il la mémoire si courte qu’il
aurait oublié le passé noir du pays sous la gestion du PPRD et ses
dignitaires ?
                        Kimp

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