La RDC : toujours pas un modèle de démocratie en Afrique, 26 ans après

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Mobutu avait pourtant réinstauré le pluralisme politique le 24 avril 1990

Le 24 avril 1990, au plus fort d’une dictature croulante, feu le Maréchal Mobutu avait annoncé, urbi et orbi, le retour au pluralisme politique en RDC Congo ex Zaïre. Et c’était parti malgré les différentes entraves.

Aujourd’hui, 26 ans après, s’il faut dresser un pré-bilan la RDC se retrouve encore au stade embryonnaire en matière de démocratie. Traque des opposants politiques et des membres de la société civile, confiscation des médias publics, les médias privés toujours dans le collimateur du pouvoir… Bref, la RDC est encore à l’école de la démocratie.

Et pourtant, de 1960 à 1965, le pays était caractérisé par la pratique démocratique, notamment par des élections crédibles, à tous les niveaux, un parlement bicaméral comme aujourd’hui, mais dans lequel dominait le jeu démocratique ; un gouvernement responsable devant le parlement, la liberté d’expression garantie, la gratuité des études primaires et même secondaires, l’accès total aux soins médicaux, à l’eau, à l’électricité et aux différents services etc.

Aujourd’hui comme hier

Cinq ans après la conquête de l’indépendance, le coup d’Etat du 24 novembre 1965 mit un terme à la démocratie. Depuis, une dictature atroce mise en place allait durer trois décennies. Le régime éphémère de Mzee qui a succédé à celui de Mobutu a tenté de remettre les choses sur les rails mais malheureusement il a été de courte durée. Mzee Laurent Désiré Kabila, tombeur de Mobutu, a été assassiné 3 ans après son arrivée au pouvoir. (17 mai 1997-16 janvier 2001).

Joseph Kabila a pris alors la relève jusqu’à ce jour. Mais compte tenu du fait qu’il lui manque 15 apôtres souhaités, son régime n’a pas réussi à relancer et à cimenter la démocratie. La preuve en est qu’on se retrouve encore à l’étape des interprétations des dispositions constitutionnelles. La majorité au pouvoir a dévoilé à un moment donné ses velléités de modifier la constitution comme cela fut le cas en 2011 à la veille des élections. Et d’ailleurs, les résultats électoraux de 2006 et de 2011 ont été violemment contestés à tous les niveaux.

La justice tourne souvent à deux vitesses. Dans la partie Est, les populations se plaignent de l’insécurité récurrente qui y règne. Le gouvernement parfois accusé d’incurie et de se montrer peu actif. En tout état de cause, il s’avère que le régime de Kabila n’est pas un modèle de démocratie au sein du continent. Après différentes tentatives de tripatouillage de la constitution.

Par G.O

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