En marge du tête-à-tête Kabila-John Kerry : transfert pacifique du pouvoir en RD Congo

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536487ad7f71eAprès avoir signé, en compagnie d’une soixantaine de ses collègues Chefs d’Etat, le 22 avril 2016 à New York, au siège des Nations Unies, l’Accord de Paris relatif au changement climatique, le président congolais Joseph Kabila s’est lancé dans une série de contacts avec des officiels tant onusiens qu’américains. Parmi ses interlocuteurs, on a compté le Secrétaire d’Etat américain John Kerry.

Même si les détails de leur entretien n’ont pas été révélés aux médias, la presse n’en a pas moins fait de commentaires en sens divers. Aux dires de certaines dépêches de presse, les USA auraient changé de position dans leur lecture de la situation politique en République Démocratique du Congo et levé l’option de soutenir une
transition d’au moins dix-huit mois.

Dans le souci bien compris d’évacuer toute équivoque, le porte-parole du Département d’Etat, John Kirby, a profité de son briefing matinal avec la presse pour recadrer les propos prêtés au Secrétaire d’Etat John Kerry.

Selon John Kirby, les USA reconnaissent que la République Démocratique du Congo se dirige vers un changement historique au sommet de l’Etat. A cet effet, les autorités américaines sont disposées à agir en partenaires de tous ceux qui témoignent leur attachement à l’organisation d’élections crédibles dans les délais
constitutionnels. Dans l’entendement de Washington, l’avenir de la RDCongo doit être façonné par ses propres fils et filles, qui doivent avoir toutefois le droit de se rassembler pacifiquement et de s’exprimer en toute liberté
pour discuter des questions d’intérêt national.

A en croire toujours le porte-parole du Département d’Etat, les USA saluent le travail abattu par le Président Kabila et sa famille politique pour placer la RDC sur la voie d’une démocratie constitutionnelle forte. Toutefois, un accent particulier continue d’être mis sur l’impératif d’un transfert pacifique du pouvoir, afin de permettre au Président Kabila de consolider son héritage politique.

A cet effet, Washington souhaite que la RDC aille de l’avant, dans la voie de la démocratie, et que le tout se fasse dans le respect de la Constitution, avec au bout du compte des élections crédibles. Il faut entendre par là que les urnes devraient refléter réellement la volonté du peuple congolais, exprimée à travers des votes des électeurs comptabilisés dans la transparence.

Bref, sans pour autant vouloir dicter une quelconque ligne de conduite aux gouvernants congolais ou à leurs populations, les USA souhaitent que le processus électoral se poursuive sans atermoiements et que la
parole soit donnée, selon des délais légaux, au souverain primaire congolais, pour départager les candidats aux mandats politiques. S’agissant précisément de l’élection présidentielle, ils recommandent qu’elle soit organisée selon les prescrits de la Constitution et qu’à leur terme, le peuple congolais et le monde entier assistent, pour la
première dans l’histoire du grand Congo, à une passation civilisée du pouvoir.

Dans cette optique, ils soutiennent que le Président Joseph Kabila sortirait grand en se mettant au-dessus de la mêlée et en transmettant pacifiquement les rênes du pouvoir à son successeur à produire par les urnes.
Kimp

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