Maintien de Kabila au pouvoir : les inepties de Mova Sakanyi!

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Faisant clairement allusion au maintien au pouvoir du président Kabila, Henri Mova Sakanyi, Secrétaire général du Pprd, s’est interrogé le samedi 4 juin au stade Velodrome en ces termes: «Est-ce qu’on peut prendre sa retraite à 45 ans?». Âge du président de la République dont il célébrait l’anniversaire par un meeting populaire.
Cette funeste question fait écho à une autre interrogation: Est-ce que la politique rend bête au point d’abrutir même des personnalités sensées être à l’abri des inepties, des incongruités car bardées des diplômes? Hélas oui! Si l’amour rend aveugle la politique sait abêtir. Les propos de Mova ont revulsé au delà de l’Opposition et de la société civile. Même dans la Majorité présidentielle, les gens sont surpris et dégoûtés par les propos de Mova Sakanyi.
Le patron du Pprd ignore-t-il que le président Kabila, en étant chef de l’État, ne fait pas carrière mais plutôt exécute un mandat public obtenu dans les urnes sur base d’une constitution. Occuper le prestigieux poste de président de la République n’est pas un métier mais plutôt une fonction. La nuance est importante. Donc pour cette fonction, qui dépend d’un mandat public, on ne peut parler de «retraite» à proprement parler. Mais de fin d’un mandat public tout court. D’ailleurs après son mandat, une autre charge publique attend le président Joseph Kabila : sénateur à vie. Évidemment, il peut y renoncer pour embrasser une autre carrière de son choix. Libre à lui. C’est alors qu’il peut ou pas prendre une retraite anticipée. Les propos de l’ancien ambassadeur de la RDC au Benelux démontrent la pauvreté morale d’une pseudo-élite politique, prête à toutes les compromissions et toutes les combines pour défendre l’indéfendable. En fait, l’ancien ministre des Transports sous Laurent-Désiré Kabila, a trahi les desseins de l’aile dure de sa famille politique : modifier la constitution pour y maintenir un individu au pouvoir ad vitaem aeternam.
Cette fois-ci, il sera difficile pour la Majorité présidentielle de s’abriter derrière leur phrase fétiche pour récuser l’intention leur prêtée de s’accrocher au pouvoir : «procès d’intention». Une parole  du plus haut cadre du parti présidentiel n’est pas à mettre non plus sur le compte de la liberté d’expression. Il ne s’agit plus de « procès d’intention» mais d’intentions réelles d’exercer le pouvoir en violation de la loi fondamentale. Et d’ailleurs dans son forfait, Mova a évoqué le «référendum» en prenant exemple sur le Rwanda, le Congo-Brazzaville et le Burundi. Remarquer que ces pays limitrophes de la RDC sont des phares en matière de démocratie. La Kabilie amnésique a vite oublié la chute de Mobutu. Mobutu que Mzee Laurent Désiré Kabila narguait sur le bateau sud-africain Utenika en 1997 en l’ interrogeant ainsi : qui t’a établi Dieu? Après 15 au pouvoir, Kabila a été aussi deïfié par la Majorité présidentielle. Lambert Mende Omalanga ne l’a-t-il pas nommé «Créateur». Ce mot n’est pas anodin. Il traduit l’état psychologique de vassalité dans lequel sont ses collaborateurs. A Kabila de se désolidariser des élucubrations de l’apprenti-sorcier en dictature H. Mova. La RDC est réellement malade de ses dirigeants véreux. Ils ont le mépris le plus absolu pour le respect des textes. Et quelle est la garantie que Mova accorderait à sa nouvelle constitution? Sera-t- elle aussi modifiée un jour lorsqu’elle ne correspondra plus à ses besoins politiques du moment? Lorsque le détenteur du pouvoir s’y sentira à l’étroit, la changera-t- il?
Assez! Trop c’est trop! Ayez pitié du peuple congolais. Par ses propos irresponsables et démocraticides, Mova vient de se décrédibiliser. Désormais, il talonne le  célèbre et sinistre Kin-Kieyi Mulumba.

 

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