RDC. Joseph Kabila continue à harceler Katumbi

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ERIC HERIOT

Visiblement le cas Moïse Katumbi est et restera au centre du débat politique en république démocratique du Congo (RDC). Candidat déclaré à l’élection présidentielle, qui doit normalement avoir lieu fin 2016, Moïse Katumbi est considéré comme le véritable challenger du président Jospeh Kabila. Sa popularité l’a mis dans l’œil du cyclone.
Kabila face au ras-le-bols des CongolaisKabila face au ras-le-bols des Congolais

Le clan Kabila qui a tenté à plusieurs reprises, sans succès, de modifier la constitution afin d’octroyer un troisième mandat au président, bute sur la résistance des partis de l’opposition et sur la détermination de Moïse Katumbi à faire respecter la constitution. Sa position lui a valu quelques procès expédiés à la va-vite. Il fait l’objet d’un harcèlement judiciaire, administratif et politique, accusent les partis de l’opposition et les ONG locales.Une situation que les plateformes politiques G7, l’Alternance pour la République et plusieurs autres associations, personnalités politiques considèrent « comme un acharnement de la police, des services de renseignement et de la justice qui sont instrumentalisés, afin d’empêcher notre candidat à solliciter le suffrage du souverain primaire lors de la prochaine élection présidentielle ».

Un autre parti politique nouvellement crééle Conadé (Conservateurs de la nature et démocrates) entre en ligne et fustige l’acharnement du clan Kabila sur le candidat Moïse Katumbi. Ce parti a déclaré qu’il était indigné « des violations  flagrantes des droits humains caractérisées par les arrestations arbitraires, les enlèvements, les tortures, les massacres des populations civiles à l’Est, la répression et les détentions illégales des opposants ».

Le Conadé estime que « les accusations portées aux sujets américains qui recruteraient certains Congolais afin de perpétrer un coup de force contre la République sur instigation de Moïse Katumbi constitueraient un montage maladroit et un procès bidon ».

Comme c’était trop gros, le régime a essayé un autre procès. Une sombre affaire immobilière de spoliation dont serait victime Alexandre Stroups, un citoyen grec. Cette fois Katumbi a bel et bien été condamné dans un procès jugé expéditif et illégal.

Le risque est gros pour la RDC dont les forces politiques veulent faire un exemple de démocratie en Afrique. Pour le moment Joseph Kabila résiste et ne recule devant rien pour exclure son principal challenger de la course à la présidentielle.

 

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