Une vue des salles de classe détruites par un orage, 31/10/2011, au village Tabacongo, près de Kalemie (Katanga/RDC). Radio Okapi/Ph. Français Xavier Mibe

Onze policiers et huit miliciens qualifiés de terroristes ont trouvé la mort lors de l’affrontement qui a opposé les belligérants vendredi dernier à Tshimbulu, chef-lieu du District de la Lulua dans la province du Kasaï central. Selon le Gouverneur de cette provine Alex Kande, qui a donné le bilan de l’affrontement à la télévision, quatre autres policiers sont portés disparus tandis que quarante miliciens dont 17 mineurs âgés de 5 à 12 ans ont été capturés.

La milice a été conduite par le chef coutumier Kamwina Nsapu qui a été tué lui aussi sur le champ de bataille.Les dépouilles des policiers ont été exposées dans un stade de la place avant leur enterrement sous la présence du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur en mission dans cette partie de la RDC suite à la situation de la cité de Tshimbulu du même nom de cette deuxième ville du Kasaï Central.

Le Gouverneur a par la même occasion invité la population retranchée dans la brousse à regagner leurs villages respectifs. Il a par ailleurs annoncé que plusieurs armes et minutions de guerre ont été récupérées.

Selon la même source, le combat a éclaté à la suite d’une intervention des forces de l’ordre qui visait à protéger et à sécuriser les paisibles citoyens de Tshimbulu avant de se voir dangereusement attaqués par les terroristes du chef Nsapu.

C’est ainsi que les policiers ont été obligés de faire recours à la légitime défense.La radio Onusienne qui a relayé l’information précise que depuis 2 mois la résolution de débarrasser le Kasaï Central de tous les services de l’ordre auteurs selon le chef Kamwina des tracasseries de tout genre à l’encontre de la population avait été prise par le même chef Kamwina Nsapu.

Cette autorité traditionnelle habitait Dibatayi, l’un des 4 secteurs qui composent le Territoire de Dibaya. Les trois autres sont Dibanda, Kasangindi et Kamuando, chacun avec son histoire, ses réalités et ses monuments.

Déplacement de la population d’Okitodimba

Les habitants d’Okitodimba en territoire de Katako-Kombe ont abandonné, depuis le vendredi 12 août 2016, leurs habitations pour se réfugier à Tolele, en territoire de Lodja, à la suite des conflits coutumiers dans cette partie du Sankuru.

Ils ont fuient eux aussi les affrontements entre deux camps rivaux de la famille régnante d’Okitodimba. Selon l’administrateur de Lodja, William Mbiya, l’intervention du Gouvernement central pour une assistance aux déplacés qui affluent dans son entité est urgente.

» Ils sont plus nombreux que les ressortissants de ce village. Il se pose maintenant un problème de leur prise en charge.

Que le ministre national des Affaires sociales puisse se charger à nous doter des bâches, des nourritures, des médicaments et des moyens nécessaires pour venir en aide à cette population nombreuse venue se réfugier chez nous « , a-t-il souligné.

Il a par ailleurs indiqué que ces déplacés passent la nuit à la belle étoile. Dans sa réaction le jeudi dernier, le Gouverneur de Sankuru, Berthold Olongo, a attribué les incendies et mort d’hommes déplorés à  » la volonté de Monsieur Soko Ekondo et ses adeptes de faire obstruction au chef Okitodimba légalement établi, d’exercer son pouvoir à Lotelama « .

Par G.O