Ils vont trouver dans seize mois et un jour l’argent qu’ils n’ont pas pu avoir pendant cinq ans

L’embourgeoisement de certains compatriotes peut constituer un handicap sérieux à la promotion d’un débat politique digne de ce nom au Congo-Kinshasa. Prompts à crier sur les toits qu’ils sont  »des hommes d’Etat », ils enfument leurs compatriotes en tombant dans une inconstance politique trahissant l’inconsistance idéologique et politique.
Il est curieux qu’ils cherchent à nous convaincre qu’un calendrier électoral, objet d’un consensus, va résoudre  »la crise congolaise ». Ils deviennent confusionnistes. Ils affirment une chose et son contraire. Tout en disant qu’ils sont pour le respect de la constitution, ils sont prêts à cracher sur les délais constitutionnels au cours desquels les élections devraient être organisées.
Ils font comme si les rencontres informelles sur  »les enjeux cachés » du fameux dialogue n’avaient jamais eu lieu. Ils estiment que les efforts qu’ils essaient de déployer pour sauver  »le soldat JOKA » ne sont pas visibles à l’oeil nu. Hier, ils l’ont vendu à une portion de leurs compatriotes en le présentant comme  »le meilleur » ; avant de reconnaître qu’ils avaient menti. Aujourd’hui, ils veulent lui éviter de répondre son parjure, ne fût-ce que symboliquement. Amnésiques, les compatriotes, victimes du mensonges de ces  »inconstants et inconsistants politiques » sont les premiers à en refaire l’éloge au point de les comparer aux  »grands hommes politiques de l’histoire ». Curieux !
Sous d’autres cieux, le parjure peut être assimilé à la trahison de la cause que l’on est supposée servir. Au Congo-Kinshasa, cela mérite  »une retraite dorée » ou une élévation au rang de  »sénateur à vie ». Curieux !
Bon ! Pouvait-il en être autrement pour  »les copains et les coquins » ayant opté pour l’embourgeoisement sur le dos du peuple et la confiscation de tous les moyens de communication en vue d’une propagande pouvant convertir les masses populaires en groupes d’applaudisseurs de  »nouveaux riches illicites » ?
Habitués à rouler ces groupes d’applaudisseurs dans la farine, ils ont voulu convaincre les plus sceptiques d’entre nous qu’au moment où la guerre perpétuelle raciste et de prédation (et d’embourgeoisement) a été interrompue pour la rencontre de Sun City,  »un pacte républicain » fut signé. Mais jusqu’à ce jour, ils ne nous ont jamais dit pourquoi la résolution sur la mise sur pied de la Commission Vérité et Réconciliation n’a jamais été mise en application. Et ils n’ont jamais contredit Valentin Mubake après qu’il ait avoué qu’en Afrique du Sud, Thabo Mbeki a soutenu qu’il lui a été imposé d’imposer JOKA aux Congolais(es).
Ces embourgeoisés font tout pour cacher  »cette vérité originaire ». Elle explique le parjure de celui dont le maintien dans son rôle de  »Cheval de Troie » n’est pas lié au respect des textes rédigés pour rouler les plus naïfs d’entre nous dans la farine.
Jurer de respecter la Constitution, c’est pour JOKA, jouer au théâtre. Cela d’autant plus qu’en marge de ceux qui l’ont imposé, il ne réponde devant aucune instance congolaise.
Des Congolais(es) embourgeoisé(es) et leurs amis des pays voisins essaient de jouer le tout pour le tout afin que les privilèges qu’ils tirent de leur situation au service de JOKA soient préservés.
Il est curieux qu’ils cherchent à convaincre les plus naïfs d’entre nous que l’argent qui n’a pas pu être trouvé pendant cinq ans pour que les fameuses élections soient organisées dans les délais constitutionnels va être trouvé dans seize mois et un jour. Du n’importe quoi !
D’ailleurs, aborder les questions liés aux élections et aux délais constitutionnels est une distraction.
Le Congo-Kinshasa renoue avec son histoire d’il y a plus de deux décennies.  »Les maîtres du monde » laissent pourrir la situation avec la complicité des embourgeoisés de l’intérieur. Ils créent des distractions qu’ils appellent  »dialogue » ou  »concertations » en vue de prendre le temps qu’il leur faut pour trouver  »un oiseau rare ». Comme d’habitude, ils s’adonnent à la partie de leur guerre d’usure. Ils attendent que les Congolais(es) fatigué(es) psychologiquement deviennent mûrs pour des manifestations visant le changement des individus et non du système. Ils pourraient sauter dessus ou pour laisser JOKA poursuivre leur œuvre commune de la balkanisation et de l’implosion du pays ou pour lui trouver  »un autre lui-même » pouvant lui accorder  »une retraite dorée » ou en faire  »un sénateur à vie ». Les Congolais(es) sauront-ils imposer leur intelligence à celle des  »maîtres du monde » au point d’aller plus loin que le maintien de JOKA ou sa substitution par un JAKA bis ?
Telle est la question. Y répondre rend la lutte à la fois âpre et intéressante. Elle est menée contre la classe des embourgeoisés. Les groupes de leurs applaudisseurs devraient s’engager dans une démarche consciente de reconversion en ‘démiurges de leur propre destinée ». Les choses deviennent de plus en plus claires.
Mbelu Babanya Kabudi

Leave a comment

Your email address will not be published.


*