Gédéon Kyungu, de l’ombre à la lumière

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Gédéon Kyungu a tué et assassiné de paisibles citoyens. Le chef rebelle, passé maître en kidnapping, a insécurisé le nord Katanga, incendié de villages entiers et créée de déplacements massifs de la population. Le terminator a enrôlé des jeunes mineurs dans sa milice. Pourtant, c’est un crime contre l’humanité. Un crime imprescriptible. Aujourd’hui, il est gracié sans ordonnance présidentielle. Le chef milicien a fait procession dans la ville de Lubumbashi. Arrêté plusieurs fois, le super fugitif n’a toujours pas été retrouvé. Curieusement, on l’a sorti de sa cachette. Deux ans avant, il s’était évadé de la haute prison sécuritaire de Bulowo. Impossible de s’échapper au regard de mesures sécurités mises en place. Mais, l’homme s’était évaporé quand même dans la nature, sans qu’il ne soit rattrapé. Comment expliquer qu’il prenne un bain de foule à son retour à Lubum. Un retour triomphal, une procession dans la ville sous les regards médusés des habitants. Le rebelle avait fait plusieurs incursions dans la capitale cuprifère,  semant mort et désolation. Au nom de la paix, il est devenu citoyen libre. Il a été pardonné. Ses charges ont été abandonnées. Il loge dans une villa luxueuse dans le quartier chic de Golf. C’est le gouverneur du Haut Katanga, Jean Claude Kazembe qui l’a accueilli. Signe de détente. Message clair aussi qu’on ne veut plus des troubles, des violences, des guerres dans la province. De l’enfer, Katanga intègre le paradis. Autrefois accusé de terroriste, de criminel, Gédéon Kyungu goûte au miel grâce à la paix. Il était dans l’ombre aujourd’hui il est dans la lumière. Son mouvement politico-militaire va se transformer en parti politique. A la veille des élections, il va probablementcompétir sous les couleurs de la mouvance présidentielle. Déjà, l’ex maquisard a arboré t-shirt et casquette floqués aux images du raïs. « L’effigie du président » parce qu’il a choisi le camp de la paix et il a dit non à l’insurrection, explique un cadre de la majorité présidentielle de Lubumbashi.

Alphonse Muderhwa

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