Arrangement particulier : les 2 grandes divergences à la base du blocage

Au centre des évêques de la CENCO et des politiciens congolais à Kinshasa, le 12/01/2017 lors des discutions sur les arrangements particuliers de l’accord politique du 31 décembre 2016. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Au centre des évêques de la CENCO et des politiciens congolais à Kinshasa, le 12/01/2017 lors des discutions sur les arrangements particuliers de l’accord politique du 31 décembre 2016. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Au centre des évêques de la CENCO et des politiciens congolais à Kinshasa, le 12/01/2017 lors des discutions sur les arrangements particuliers de l’accord politique du 31 décembre 2016. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des chaudes empoignades sont constatées lors des discussions directes sur l’Arrangement particulier. Deux points continuent à diviser le pouvoir et le Rassemblement. Il s’agit des modalités de désignation du premier ministre et du chronogramme pour l’entrée en fonction du nouveau gouvernement. Pour la Majorité, le Rassemblement doit proposer 7 noms et finalement 3 noms de ses candidats primaturables. Il reviendra, selon les bonzes du pouvoir, au chef de l’État, de designer lequel répond au profil. Au Rassemblement, on s’en tient à l’Accord. Il n’est pas question, selon Fayulu, que M. Kabila fasse le choix à la place de la plateforme. L’Accord est très explicite sur la question. Selon Joseph Olengha Nkoy, l’un des membres du conseil des sages du Rassemblement, le président Étienne Tshisekedi désigne, et le chef de l’État nomme. Pour lui, ne pas respecter cette procédure, c’est violer l’Accord. Le leader des Fonus pense que les ténors de la MP vont intégrer cette donne. Deuxième point qui achoppe et pourrait être à la base du blocage. C’est le chronogramme de mise en place du nouvel exécutif. Pour la Majorité présidentielle, la question doit être renvoyée au mois de mars. La session extraordinaire étant déjà fermée. Faux, rétorque le Rassemblement. Arguments à l’appui, 2 éminents juristes, Lutundula et Sesanga, évoquent la jurisprudence. Deux sessions extraordinaires avaient été convoquées l’année passée. En plus, il n’est pas acceptable de renvoyer la mise en place du nouveau gouvernement au mois de mars. Ça serait une façon de postposer les élections pourtant prévues fin décembre 2017. Pour le secrétaire général de l’UDPS, Jean Marc Kabund, ça sera une grande entrave à l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Aux évêques, de trancher. Mais seulement, le président du sénat a déjà donné le ton. A la clôture de la session extraordinaire jeudi au sénat, Léon Kengo Wa Dondo a prévenu les élus des élus de se tenir prêts en cas de  convocation d’une nouvelle session extraordinaire. « Vous serez informés », a-t-il dit. En alertant officiellement les sénateurs, l’autorité morale de l’Opposition Républicaine n’exclut pas cette possibilité évoquée par les opposants Lutundula et Sesanga.
Alphonse Muderhwa

1 Comments

  1. La CENCO sait très bien que l’Accord ne dit pas la même chose que FAYULU ou OLENGHA NKOY. Le Rassemblement continue à tromper le peuple congolais.
    Nous demandons à la CENCO de diffuser à l’intention du peuple congolais les dispositions de l’accord au sujet de la désignation du Premier Ministre.
    Nous avons lu les dispositions de l’accord en français. Il n’y rien de compliqué. CENCO, diffusez ces dispositions dans toutes les langues nationales (Lingala, Kikongo, Tshiluba, Swahili) pour permettre au peuple de juger en connaissance de cause.

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