Après les échauffourées mercredi après-midi , les combattants ont pu s’entretenir avec Félix Tshisekedi, secrétaire général adjoint de l’Udps et fils biologique de feu Étienne Tshisekedi. Au menu, les obsèques et le site choisi par l’hôtel de ville pour l’érection du mausolée d’Étienne Tshisekedi. Presqu’à l’unanimité, les ultras ont refusé que les restes d’Étienne Tshisekedi reposent dans un caveau construit dans un cimetière désaffecté . Un endroit peu honorable, se plaignent-t-ils, au regard de la stature de leur défunt président qu’ils considèrent comme le père de la démocratie congolaise. « Le choix du cimetière de la Gombe énerve », rale un des leaders de la « Force du progrès », une branche pétulante du parti. En plus, Ies combattants ont exigé l’application stricte de l’Accord du 31 décembre, avant le rapatriement de la dépouille d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa. Devant la foule, Félix Tshisekedi qui a repris naturellement le costume de leader du parti, a apaisé les esprits. Il a écouté et remercié les combattants pour leur engagement au parti malgré le décès du Sphinx de Limete. Ensuite, Il a promis de répondre, à une prochaine occasion, à leurs préoccupations. « La paix et l’unité avant, pendant et après le deuil », a insisté le chef de la délégation du Rassemblement aux Négociations directes que pilote l’église catholique. Il a appelé les combattants à poursuivre la lutte d’Étienne Tshisekedi dans la non violence. Applaudi frénétiquement et porté en triomphe à la fin de son message, Félix Tshisekedi a confirmé son leadership au sein de l’Udps. On tenterait même de dire qu’il a réussi son premier test après le décès de son père. A l’Udps, calmer la cohue sans sortir avec un visage amoché relève de l’exploit. Dans l’enfer de combattants, beaucoup en ont payé pour leur versatilité ou pour leur trahison aux idéaux du parti. Pour Félix Tshisekedi, cette première sortie a été un véritable un coup de maître. A écouter les chansons des combattants le louant, l’élu Udps de Mbuji-Mayi peut se frotter les mains. Il porte désormais l’étoffe du véritable successeur de son père à la tête du parti.