Kabila explique via son directeur de cabinet pourquoi il a refusé de recevoir F. Tshisekedi il y a 13 jours

En guise de bonne foi et surtout pour débloquer les points de blocage de l’Accord de la Saint-Sylvestre, notamment le mode de désignation du premier ministre, le président du Rassemblement Félix Tshisekedi, peu avant l’échec des négociations directes avait sollicité le 16 mars une audience auprès du chef de l’État.

D’après une correspondance du cabinet du chef de l’État datée du 20 mars que s’est procurée 7SUR7.CD, Joseph Kabila n’a pas daigné recevoir Félix Tshisekedi au motif qu’il éprouve un « embarras » parce qu’une lettre similaire avait été introduite 8  jours plus tôt par Joseph Olenga Nkoy. Ce dernier pilote une dissidence ultra minoritaire du Rassemblement.
« Les deux demandes ayant été portées à la connaissance du  chef de l’État, celui-ci a éprouvé l’embarras d’y faire droit, dans ces circonstances, en raison par ailleurs des tractations en cours », écrit Néhémie Mwilanya Wilondja.

Aujourd’hui, c’est le même Kabila qui cherche à rencontrer Félix Tshisekedi à l’occasion de ses consultations politiques entamées lundi.
Cette fois-ci, c’est Félix Tshisekedi qui réserve à sa demande de consultation une fin de non recevoir.
Le Rassemblement a décidé de boycotter les consultations présidentielles.
Selon les cadres de la plateforme créée en juin dernier à Genval à Bruxelles, Joseph Kabila ne pouvait pas ou ne devait pas prendre prétexte sur la dissidence Olenga Nkoy pour refuser de recevoir Félix Tshisekedi. Celui-ci étant le seul à engager le Rassemblement auprès de lui en vue de trouver une solution politique à la crise actuelle.

À la limite, aurait-il reçu l’un et l’autre. L’un comme acteur politique tout court (Olenga Nkoy) et l’autre comme président du Rassemblement( Félix Tshisekedi), commente un cadre du Rassemblement.

Si Kabila tergiverse pour se forger une opinion sur le nouveau leader de l’opposition, la rue quant à elle a déjà choisi son camp. Elle a suivi massivement la journée ville morte décrétée par l’opposition.

(Ci-dessous la lettre)

Alphonse Muderhwa

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