Le savoir et la vente des esclaves africains

Des compatriotes africains et congolais se plaignent. Ils disent qu’il n’y a rien qui se passe pendant que les Africains sont vendus en Libye. Il est possible que plusieurs ne se posent pas la question de savoir pourquoi ce marché n’existait pas quand  »le dictateur Kadhafi » était au pouvoir.
Pourquoi  »les nations civilisées » ayant favorisé l’assassinat du  »dictateur Kadhafi » n’ont-ils pas restauré  »la démocratie et les droits de l’homme en Libye » ?
Nous sommes placés, là, face aux limites de notre approche de  »la novlangue » de l’hégémonie culturelle occidentale. Souvent, nous adoptons son vocabulaire. Nous refusons de la décortiquer ; de la déconstruire. Après, nous nous plaignons des conséquences de notre manque de savoir historique.
Le comble est que nous risquons maintenant de nous accuser de notre irresponsabilité et même de notre inhumanité. Pourtant, la chose était plus ou moins prévisible. Nous aurions gagné en critiquant Kadhafi tout en analysant ses réalisations. Non. La BBC, la VOA, la RFI, etc. nous avaient convaincus que celui qui cherchait à créer un Fonds monétaire africain, qui avait offert à sa population les possibilités d’étudier et de se loger à moindre frais, que celui qui, avec Laurent Gbagbo, avait réussi à offrir à l’Afrique un satellite permettant de diminuer nos frais de communication téléphonique, ce monsieur-là était un homme à abattre. Cet homme qui avait réussi à financer la campagne d’un futur président des  »pays des vieilles démocraties » devait mourir.
Dieu, merci ! L’une des mien(nes) mobilise pour protester contre cet état des choses. Hélas ! Nous aurions gagné en nous mobilisant contre les forces de la mort liguées contre  »le Muntu wa Tshitelu » libyen. Il était dur tout en voulant que l’Afrique rompe ses liens esclavagistes et ne soit pas le dindon de la farce de  »la guerre contre le terrorisme ». Nous ne l’avons pas compris.  »Le viol de l’imaginaire  » l’a emporté sur la rationalité. Africom est en train de s’installer dans plusieurs pays africain après la mort du  »lion du désert ». Nous risquons de nous contenter de pleurnicher en constatant les conséquences de notre refus de savoir. Il est temps de rompre avec la volonté d’ignorer et le pscittacisme.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

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