Après CNN et Riccardo Petrella, voici  »Le Monde »

Un soir, un jeune ami m’appelle au téléphone. Il m’invite à suivre un documentaire sur Glencore sur France 2. Il me dit ceci :  »Père, tout ce que tu m’as toujours dit sur Dan Getler, c’est ce que France 2 est en train de confirmer. Il a suffi que cela passe sur  »un média international » pour que je puisse croire ». Il n’est pas le seul dans ce cas. Il a suffi que CNN parle de l’esclavage des noirs en Libye pour qu’il y ait, dans la diaspora africaine un lever de bouclier-feu-de-paille. Quand Riccardo Petrella dit que la guerre est une activité économique rentable (http://kasaidirect.net/wordpress/?p=8783), les réseaux sociaux congolais s’emballent et la vidéo est plus de mille fois partagée. Tout comme quand le journal ‘Le monde » révèle le projet nihiliste d’alias Joseph Kabila :  »« Je mourrai d’une balle dans la tête. » Joseph Kabila aime confier à certains de ses visiteurs qu’il pense sa destinée déjà écrite. A 46 ans, le président de la République démocratique du Congo (RDC) n’aurait rien à perdre car, feint-il de penser, sa fin sera tragique. 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/19/a-la-cour-du-roi-kabila-les-barons-sont-a-la-fois-puissants-et-revocables_5232037_3212.html#Ikq1X2ffPKM050ym.99)

Cet extrait du journal circule en permanence sur les réseaux sociaux congolais. Et les questions du genre   »Qui est le responsable du journal Le Monde ? Quel rôle ce média joue-t-il parmi les médias dominants français ? Pourquoi révèle-t-il ce projet nihiliste d’alias Joseph Kabila maintenant ? ne sont pas posées. Ce journal jouit d’un préjugé favorable dans le mental de plusieurs compatriotes. Pour eux, c’est  »un média international ». Il y là un problème sérieux. Dans l’imaginaire de plusieurs compatriotes congolais, la fonction de lobotomisation exercée par  »les médias dominants » a encore de beaux jours devant elle. Cheikh Anta Diop avait raison quand il disait que  »le mal fait pat l’occupant est trop profond (https://www.youtube.com/watch?v=r4fZMOCzZuw). Et dans ce contexte,  »les médias alternatifs » auront encore du mal à pouvoir s’imposer. Tout comme les sources dont ils s’inspirent. Celles-ci sont souvent diabolisées sans discernement. Cela étant,  »les élites organiques et co-structurantes » de la société congolaise de demain devraient tenir compte de cette donnée ; de l’hybridité dans laquelle plusieurs compatriotes nagent encore. Les comprendre sans renoncer à leur rôle d’éveilleuses des consciences. Elles devraient toujours se dire :  »Le rôle d’un intellectuel est d’armer et non de séduire. »

Les compatriotes échangeant ce dernier extrait du journal Le Monde ne semble pas être sensible aux conséquences à en tirer : alias JOKA est  »un kamikaze ». Il n’est pas venu au Congo-Kinshasa pour  »le pouvoir ». Il a une mission mafieuse à réaliser. Et comme tous les mafieux, il connaît à l’avance son sort. Il conduit une  »politique nihiliste », une  »politique du néant » dans la mesure où il est téléguidé par les forces qui s’en serve. Même quand il accumule les biens et l’argent, c’est pour rien.Lui dire :  »Monsieur le Président, il y a une vie après la présidence » ; cela n’a pas de sens. Il a une mission qu’il doit mener jusqu’au bout : exterminer les Congolais(es), livrer le Congo-Kinshasa aux vautours, atomiser les Congolais(es) et détruire leur identité ; balkaniser leur pays, etc. S’il attrape une balle dans la tête tout en réalisant cette mission, il mourra en  »héros » vis-à-vis de ses parrains et autres commanditaires. Et qu’il y ait eu des Congolais(es) pour nommer cette  »politique du néant »,  »cette politique nihiliste »  »notre jeune démocratie », cela dépasse l’entendement des esprits éveillés.

Attendre de cette  »politique nihiliste » des élections libres, démocratiques et transparentes, c’est de la folie. En attendre des marches permises par  »la loi », c’est encore une fois de la folie. Il n’y a jamais cru et il n’y croira jamais. Cela ne fait pas partie de sa mission de  »kamikaze ».

Lui au moins, connaît son sort. Que vont devenir ses courtisans ? Ces peureux qui ont instrumentalisé  »le droit » pour soutenir  »la politique nihiliste » d’un  »kamikaze » ?

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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