Aller à la CPI n’est pas une solution pour le Congo-Kinshasa

Par usure ou fatigue psychologique et intellectuelle, des compatriotes estiment qu’il est souhaitable que les Congolais(es) s’adressent à la Cour Pénale Internationale.

A mon avis, -un avis critiquable-, ces compatriotes n’ont pas encore compris pourquoi la Procureure Carla Del Ponte a été chassée du Tribunal Pénal International pour le Rwanda. Ils n’ont jamais lu que Georges Bush Junior avait conseillé au Rwanda de Paul Kagame de ne pas signer les statuts de Rome instituant la CPI.

Quand les Congolais(es) auront renversé les rapports de force en présence au pays, ils (elles) institueront eux-mêmes leurs tribunaux. Avant cela, ils (elles) ne bénéficient d’aucun soutien sérieux à l’extérieur du pays.

Relisons, pour ceux et celles qui le peuvent :

F. HARTMANN, Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales, Paris, Flammarion, 2007.

  1. DEL PONTE, La traque, les criminels de guerre et moi. Madame la Procureure accuse, Paris, Ed. Héloïse d’Ormesson, 2009.

Les questions que nous n’aurons pas collectivement étudiées au cours de la guerre raciste et de prédation imposée à notre pays nous rattrapent. Faire comme si des réponses fouillées n’y ont pas été données risque de trahir une certaine paresse intellectuelle. Relisons. Des livres et des articles existent sur la CPI. Ceux et celles d’entre nous trouvant qu’il y a longtemps que les deux livres précités datent de longtemps peuvent lire celui-ci. Il est récent :

J. BRANCO, L’ordre et le monde. Critique de la Cour pénale internationale, Paris, Fayard, 2016.

Voici un Tweet de ce marcredi 24 janvier 2017, de la journaliste congolaise, Paulette Kimuntu :

 »La CPI ne s’estime pas compétente pour apprécier la situation actuelle du Congo. »

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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