Quand les fanatiques, les applaudisseurs et les thuriféraires dictent les sujets des débats congolais

Il se passe quelque de malsain dans certains milieux congolais. Des compatriotes fanatiques, applaudisseurs et thuriféraires de  »leurs gourous » politicards estiment qu’il leur appartient de dicter au reste de la communauté congolaise les questions pouvant être débattues publiquement. Ce faisant, ils voudraient convaincre ceux qui veulent les entendre qu’ils tiennent à faire du pays de Lumumba  »une véritable démocratie » au cœur de l’Afrique ! Terrible ! Estimant qu’il y a des sujets à tabouïser, ils font semblant de savoir ce que signifie  »un débat public » ! Ils imposent la censure aux débatteurs congolais et/ou leur demandent de s’autocensurer. Après avoir soutenu, pendant qu’ils étaient aux affaires dans la kabilie que  »le Congo-Kinshasa » était  »une jeune démocratie » (de pacotille), ils affirment actuellement que ce pays est dirigé à partir du Rwanda et qualifient ceux qui relèvent leur contradiction de  »jaloux » ou de  »haineux ». Et ils disent :  »Ne parlons que d’alias Joseph Kabila ; c’est lui notre ennemi commun. » Et ils refusent d’écouter leurs compatriotes ayant toujours soutenu que ce  »monsieur » est un Cheval de Troie de Kigali. Bref, ils refusent d’accepter qu’ils ont, pendant plus de deux décennies couvert une supercherie et un secret de Polichinelle. Terrible !

Leur tardif revirement est mis au compte du  »dynamisme de la politique » et non de la cupidité, du mépris de leurs compatriotes et de l’avidité dont ils ne cessent de faire montre.

Au nom de ce  »dynamisme de la politique », ils veulent qu’un Kagame impuni soit encore une fois le parrain ce qu’ils appellent  »le pouvoir » au Congo-Kinshasa. Et ils n’éprouvent aucune honte, aucune gêne. Leurs fanatiques, leurs applaudisseurs et leurs thuriféraires disent qu’ils ne faut pas débattre de tout cela sous peine d’être qualifiés de  »jaloux » et de  »haineux ». Enterrer la mémoire collective au nom d’une amnésie voulue et entretenue serait devenu  »une vertu ».

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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